Publié le 20 Jul 2019 - 08:59
ACCUSEE DE MAUVAISE GESTION FINANCIERE

L’Asecna répond à Jeune Afrique, aujourd’hui

 

Dans un article paru en fin juin, Jeune Afrique accusait l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) de détournements de fonds. Hier, lors de la 140éme réunion  de son conseil d’administration, il a été question de réfléchir sur le fonctionnement budgétaire de l’agence.

 

Suite à la publication d’un article du magazine Jeune Afrique faisant état de l’évaporation de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA des comptes de l’Asecna, l’agence panafricaine de sécurité aérienne a jugé opportun de se réunir pour discuter des questions liées aux fonctionnements opérationnels de l’agence et à la situation des comptes financiers. En effet, dans un article publié le 24 juin, le magazine panafricain avait dénoncé une gestion budgétaire catastrophique de l’agence aérienne, avec l’évaporation, depuis au moins six ans, de sommes considérables dont 15,7 milliards de francs CFA pour la seule année de 2017. C’est dans ce contexte que la 140éme réunion du conseil d’administration de l’agence a été essentiellement consacrée aux questions budgétaires.  La rencontre qui s’est tenue à son siège régional à Dakar a enregistré la participation des commissions de vérification des comptes et de la sécurité, ainsi que les administrateurs pour discuter de ces questions.  

Ainsi, concernant les allégations de Jeune-Afrique, le directeur de l’agence donne rendez-vous après la clôture de la session pour apporter la réponse de l’organisation. ‘’Jeune-Afrique a effectivement produit un article sur les comptes de l’agence. Nous avons pour cela convenu de faire une conférence de presse demain (aujourd’hui), à l’issue de ce conseil d’administration. C’est une question qui intéresse essentiellement le conseil et la conférence sera animée d’une part par le président du conseil d’administration et par le président du conseil des ministres qui sont concernés par cet article’’, informe le directeur général de l’Asecna, le Nigérien Mohamed Moussa, Il donne les prémices de ce que sera la rencontre de ce jour. ‘’Je peux vous assurer que les comptes de l’Asecna sont bons et que sa situation financière n’a jamais été aussi bonne’’, précise-t-il.

Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Aliou Sarr, qui a présidé la cérémonie officielle de la réunion, considère qu’il faut se fier aux autorités administratives d’Asecna qui sont habilitées à se prononcer sur la question. ‘’Nous devons préserver notre intégration qui est l’Asecna.  Nous avons des organes habilités pour parler des comptes financiers de l’agence. Nous avons des commissaires aux comptes, des organes certifiés, des hommes et femmes qui ont prêté serment et qui accompagnent l’agence. Je pense qu’il faut plus se fier à cela qu’à des informations qui agressent notre compagnie’’, estime-t-il.

Les performances de l’agence saluées

En outre, le directeur général de l’Asecna  a fait état d’un bilan reluisant des interventions de l’agence aérienne. Ainsi, en évoquant les performances de la structure, Mohamed Moussa de renseigner que, pour l’année 2018, l’agence a accompli la meilleure performance mondiale en sécurité aérienne, avec 0,84% d’incidents sur 100 mille vols. Mieux, la  perspective de cette année est aussi meilleure et montre qu’en 7 mois, il n’est noté qu’un incident sur ces derniers. Une première depuis la création de l’Asecna en 1959. Les autorités espèrent davantage améliorer le système, avec l’introduction du guidage radar dans les différentes capitales des pays de l’organisation. ‘’J’affirme et je maintiens que l’Asecna est considéré comme le meilleur organisme de service de navigation aérien du monde. Nous avons obtenu la certification technique de l’Oaci (ndlr Organisation de l'aviation civile internationale), l’année dernière. Nous étions le seul organisme mondial à l’obtenir. Nous sommes en train de progresser vers la surveillance des avions sur les 16 millions de km2 et aujourd’hui nous pouvons visualiser nos avions sur cet espace’’, informe-t-il.

ABBA BA

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