Les acteurs au chevet de la petite enfance
En prélude aux Assises nationales prévues les 28, 29 et 30 août, la direction de la petite enfance a organisé hier un forum sur la contribution des acteurs. Diverses questions ont été soulevées pour mieux appréhender les problématiques de la petite enfance en milieu scolaire.
Seuls 13 % des enfants ont accès au préscolaire. Le constat est du président du comité de pilotage des Assises sur l’éducation. Abdou Salam Sall présidait hier un forum sur l’apport des acteurs de l’éducation. En marge de cette cérémonie, les acteurs ont déploré l’inexistence de structures et programmes d’appui aux enfants de 0 à 3 ans. Pour y remédier, M. Sall, propose de mettre sur pied un plan de rattrapage rapide pour atteindre les objectifs fixés pour la petite enfance.
‘’L’orientation est donnée, nous attendons des propositions opératoires pour relever dans les meilleurs délais les défis’’, dit-il. Il faudra dans ce cas rappeler le rôle de l’Etat, des collectivités locales, le secteur privé, des fondations, les communautés et les partenaires techniques et financiers dans le cadre de l’acte III de la décentralisation, à en croire l’ancien recteur de l’UCAD. Aussi pour Abdou Salam Sall, ‘’notre système éducatif est loin des normes et est complètement déséquilibré’’. Il en veut pour preuve le fait que seuls 13% des enfants ont accès au préscolaire. S’y ajoute que ’’le taux d’abandon est important alors que le taux de transite au collège augmente mais reste en dessous des ambitions’’.
Par ailleurs, le président du comité de pilotage des Assises sur l’éducation révèle que dans le secondaire, 70% des apprenants sont dans les filières littéraires et 30% dans les filières scientifiques et moins de 5% dans l’enseignement technique et professionnel. ‘’Les politiques mises en œuvre révèlent que les résultats enregistrés n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes. Aussi, beaucoup d’enfants restent encore en marge du système officiel, faute d’y entrer ou d’achever leur cycle d’éducation et de formation’’, a déploré Abdou Salam Sall.
Pour sa part, la directrice de la petite enfance Thérèse Faye Diouf a promis de diligenter les recommandations issues de cette rencontre, pour tendre vers de nouvelles perspectives. Quant au président du groupe de plaidoyer pour la petite enfance, Dakhirou Mbaye, il a mis l’accent sur la nécessité de généraliser et d’institutionnaliser l’éducation parentale en mettant l’accent sur les soins et le développement de la petite enfance. ‘’Il faut rendre obligatoire l’inscription au préscolaire. Les assises représentent une opportunité pour jeter les bases d’un nouveau départ pour la petite enfance’’, a conclu M. Mbaye.
AIDA DIENE