Publié le 7 Jul 2020 - 13:19
ATTENTAT À LA PUDEUR

Il pelote la repasseuse et écope d’un mois ferme

 

Victor Benjamin, de nationalité nigériane, a comparu hier, devant le tribunal des flagrants délits, pour attentat à la pudeur avec violence au préjudice d’Aïssatou Guèye.

 

Hier, un Nigérian établi au Sénégal du nom de Victor Benjamin, a comparu devant le tribunal des flagrants délits pour attentat à la pudeur. Les charges ont été finalement disqualifiées en violence et voie de fait, malgré le réquisitoire du parquet. Ce dernier trouvait les faits constants et a requis à son encontre une peine de 2 ans ferme.

À la barre, Aïssatou Guèye, la victime âgée de 18 ans et mariée, est revenue sur les faits : ’’Il m’a trouvée dans la chambre de mon employeur au 3e étage en train de repasser. Il m’a tirée de force et plaquée contre le mur. Avant qu’il ne me bâillonne, j’ai eu le temps de crier. Il a déchiré mes habits et tripoté les seins avant de prendre la fuite. Il a été rattrapé dans sa course par le menuisier’’, a-t-elle expliqué.

Elle s’est désistée et n’a rien réclamé, malgré les brûlures au fer à repasser qu’elle a eues, en tentant d’échapper à son bourreau.

Or, le prévenu, employé de maison de son état, bat en brèche ces accusations et explique qu’il était allé dans cette chambre juste pour remettre des habits à repasser de la part de la femme du propriétaire de la maison. Déclarations que le président du tribunal a trouvées intrigantes, puisqu’à aucun moment, depuis son arrestation, il n’en avait pas parlé. Par contre, il avait soutenu, dans l’enquête préliminaire, qu’Aïssatou était sa copine et qu’il ne lui avait jamais tripoté les seins, mais lui avait juste tenu la main.

Victor a également, à la barre, nié lui avoir déchiré les habits, mais le juge lui a brandi les photos jointes dans le procès-verbal de la police sur lesquelles Aissatou Guèye apparaît bien avec des habits déchirés. Son conseil, Me Alassane Diallo, a souligné qu’il y a beaucoup de zones d’ombre dans ce dossier et que la partie civile s’est désistée puisqu’elle a déjà été désintéressée.

‘’Lui avoir touché la main était juste un geste taquin. Elle l’avait mal pris en sursautant. C’est là qu’elle s’est brûlée’’, a-t-il plaidé. Maitre Diallo a sollicité la disqualification des faits en violence et voie de fait.

Au final, la défense a eu gain de cause et Victor Benjamin a écopé d’une peine d’un mois ferme, après disqualification.

 

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