Publié le 25 Apr 2015 - 23:33
BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET FINANCEMENT DU TERRORISME

Le GIABA et la CEDEAO lancent le projet ECOLINK 

 Le directeur général adjoint du GIABA, Brian Sapati

 

Le lancement conjoint entre le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG) du projet ECOLINK a permis de jeter de nouvelles bases pour une redynamisation des institutions de la CEDEAO .

 

Un nouveau concept (ECOLINK), basé sur des systèmes intégrés de gestion qui prennent tous les aspects de gestion administrative, financière et de passation des marchés a été lancé hier. Il constitue une plate-forme de communication mise en œuvre par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG), qui vise à lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Ce système, qui est en mesure de contrôler l’utilisation des ressources limitées des communautés de la CEDEAO, prône la fiabilité de l’information, dans la mesure où tout est comptabilisé par un système.

Ce projet a mobilisé, selon son directeur administratif financier du projet, Ababacar Ndiaye, 18 milliards de F CFA. ‘’ECOLINK va renforcer la transparence et le devoir de rendre compte au sein des institutions de la CEDEAO. Il y a un ensemble de contrôle inséré dans le système tel que la séparation des tâches, qui annihile toute éventualité de fraude.  Il explique cependant que ‘’pour chaque opération, il faut une personne qui initie, valide et une autre qui approuve. De même, la gestion à distance est assurée. Selon lui, l’éloignement des bureaux ne permet plus d’avoir un contrôle irrégulier, au hasard’’.

‘’Les objectifs visés’’

Pour sa part, le directeur général adjoint du GIABA, Brian Sapati, a tenu à préciser que les objectifs principaux d’ECOLINK visent la rationalisation du processus des tâches de longue haleine, l’amélioration des mécanismes de contrôle et de la dématérialisation des processus, la réduction de l’utilisation du papier et du travail manuel. L’amélioration de suivi, un accès plus rapide à l’information en ligne et des applications intégrées qui donnent accès aux données standardisées des institutions communautaires.

Lors de cette cérémonie de lancement, la commissaire aux finances de la CEDEAO, Khady Ramata Sakho, a démontré que la première vague lancée au sein du GIABA et du CCDG implique les finances et l’audit, la gestion de fonds, la gestion des subventions ainsi que des modules d’approvisionnement. La gestion du capital humain et celle des voyages, dit-elle, suivront dans la deuxième vague devant démarrer le 24 août 2015. En effet, ECOLINK envisage de remodeler la direction des Institutions et organismes de la CEDEAO, en fournissant une plate-forme pour un système de gestion intégrée avec des contrôles internes musclés. 

AIDA DIENE