Publié le 20 Aug 2014 - 05:46
CAS KARIM WADE

Le Droit finira-t-il par prendre le dessus sur l’Ethique ?

 

Il m’apparait « heureux » que le cas Karim Wade ait pu surgir dans notre espace judiciaire national, si ce qui est présentement imputé à l’ex Ministre, par l’Etat du Sénégal se vérifiait in-fine.

Car ce serait un cas d’école instructif et salvateur à souhait, par rapport à la sérieuse question de la mal-gouvernance socio-économico-politique, dans un contexte (l’Afrique) de sous-développement, caractérisé entre autres, par la pauvreté si pas par la misère.Comment comprendre autrement et tolérer, qu’un individu, parce que tout simplement son papa est parvenu à la tête d’un Etat, pauvre parmi les plus pauvres, puisse tranquillement après quelques années de ministère, se voir imputer ou se prévaloir d’être propriétaire de dizaines, voire de centaines de milliards, alors que semblerait-il, il a été absolument établi que ce Monsieur ne les avait pas avant que son père n’accède au pouvoir ?

Même si ce papa, en toute bonne foi, sans doute en tant que géniteur, ait pu considérer et dire à un moment, que son fils était le premier d’entre nous sénégalais, en presque tout !

Jusqu’à preuve du contraire, Karim Wade bien que banquier sans doute émérite, n’en est pas pour autant, n’en déplaise à ses parents ou à ses admirateurs, un deus ex-machina, producteur automatique et ex-nihilo, de milliards à foison.

Il faudra que cette farce cesse et que ses avocats, cessent également de défendre l’indéfendable et de continuer, consciemment ou inconsciemment, à nous insulter.Si Karim a bouffé nos sous, dont nous avions bien besoin pour construire des écoles, des hôpitaux, de mettre fin dans notre agriculture, à une dépendance tyrannique, d’une pluviométrie erratique… etc. Eh bien ! Qu’il paye cash ! Pour ce qui ne serait rien d’autre qu’un crime économique !

Les défenseurs juridiquement habilités de l’intérêt général national, n’ont qu’à prendre leurs responsabilités et toutes leurs responsabilités, si être sénégalais a pour eux un sens, et que ce Monsieur, s’il était coupable, expie son crime, et que cela puisse dans l’avenir, servir de leçon, pour que nul dépositaire d’une parcelle de responsabilité quelconque dans la gestion du bien public, ne puisse impérativement n’en ignorer par rapport à l’Intérêt Général.

Il est plus que temps que la notion d’Intérêt Général irrigue effectivement, totalement et définitivement les rapports sociaux publics dans notre pays.

Dakar le 7 août 2014,

El hadji NGOM alias LAT DEGUENE THIARE

 

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