Publié le 28 Feb 2015 - 01:37
CEDEAO

Eradiquer l’apatridie, d’ici 10 ans

 

Les pays membres de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté hier une déclaration sur la prévention, la réduction et l’élimination de l’apatridie en Afrique de l’Ouest, à l'occasion de la première conférence ministérielle sur l’apatridie en Afrique de l’Ouest qui s’est tenue du 23 au 25 février 2015 à Abidjan.

 

Le gouvernement ivoirien, le haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) et la CEDEAO organisateurs de la première conférence ministérielle sur l’apatridie en Afrique de l’Ouest, soulignent dans un communiqué final ‘’l’importance de protéger les personnes apatrides en restaurant leur dignité et, en particulier, en leur fournissant une identité et des documents". Devant le vide juridique auquel sont confrontés l'ensemble des apatrides ‘’accès limité à l’éducation, à la santé et au travail, vulnérabilité pouvant conduire à des discriminations et à des abus’’, il est temps, disent-ils, "d’assurer aux hommes et aux femmes des droits égaux pour acquérir, changer ou conserver leur nationalité ou transmettre leur nationalité à leurs enfants", seul moyen de venir en aide aux "750 000 personnes apatrides ou risquant apatridie dans la zone de la CEDEAO''.

Toujours dans le même communiqué, le HCR et la CEDEAO souhaitent par exemple que tous les enfants trouvés soient considérés comme nationaux de l’État dans lequel ils sont recueillis. Pour ce faire, la conférence invite les États de la région à travailler dans le sens d'obtenir "des informations concrètes sur les causes de l’apatridie, le nombre et le profil des personnes apatrides dans la zone CEDEAO''. Elle invite aussi les pays membres retardataires à "adhérer à la Convention de 1954 relatives au statut des personnes apatrides, ainsi qu’à la Convention de 1961 sur la réduction de l’apatridie''.

Pour information, le vide juridique que crée l'apatridie prive des millions de personnes, à travers le monde, d'une nationalité et de la protection des droits humains qui y sont liées. C'est la raison pour laquelle le HCR a lancé, depuis le 04 novembre 2014, une campagne mondiale intitulée : "J’APPARTIENS'', visant à éradiquer l'apatridie, d'ici dix ans.

Amadou Bator Dieng

 

 

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