Publié le 16 Dec 2019 - 14:36
CEREMONIE DE DEDICACE DU RECUEIL DE POEMES D’EL HADJ KASSE

‘’Les Emblèmes du désir’’, un hymne à l’image lyrique

 

A travers une cérémonie émaillée de spectacle, El Hadj Kassé a présenté, ce samedi, son nouveau recueil de poèmes intitulé ‘’Les Emblèmes du désir’’. L’amour et la vie, les combats de l’Afrique et les gloires de l’histoire, la mémoire et la mort sont les thèmes abordés.

 

Édité par Maguilen et mis en scène par la compagnie Zénith Art de Pape Faye, le nouveau recueil de poèmes d’El Hadj Hamidou Kassé a été présenté, ce samedi, lors d’une cérémonie de dédicace riche en couleurs. ‘’Les Emblèmes du désir’’ est composé de 45 poèmes répartis en 4 parties (Ouverture, Présent indicatif, Eternité, Courage).  Le recueil s’ouvre sur des poèmes écrits durant les événements de 2011, nommés ‘’23 juin’’, en dehors du poème à la mémoire de son père écrit en 1996.

C’est une manière, dit l’auteur, ‘’d’être dans l’actualité récente. C’est pourquoi, cette première partie est intitulée Présent indicatif’’. Le poète y évoque des évènements majeurs qui se sont passés au Sénégal. ‘’Présent indicatif dévoile le chant d’une citoyenneté debout qui fait face à la répression du pouvoir. Le poète entonne hymne de l’honneur et de la gloire’’, renchérit le directeur général de la maison d’édition Maguilen, Aliou Badara Bèye. Les affaires Malick Bâ et Mamadou Diop en sont de parfaites illustrations. C’est, donc, le désir d’un futur de justice.

Ce livre est aussi le lieu, pour M. Kassé, de montrer son attachement à son terroir. Un site natal dont il a la nostalgie, mais qui lui permet de s’ouvrir.  Il dit : ‘’C’est à partir de ce monde qui nous est particulier que nous pouvons envisager d’être un enfant du monde.’’ Interpellé sur le thème de la transmission du savoir, le poète explique : ‘’Je ne dirais pas que j’ai un message, mais j’ai quelques mots, quelques phrases relatives à la vie, à l’amour, à la mort, à la souffrance, à l’espoir, et surtout de l’impératif de continuer notre combat pour un mieux-être et un bien-être de la population. C’est cela que j’ai voulu transmettre ; plus, évidemment, d’autres choses qui sont très difficiles à transmettre, mais qui ne constituent pas moins ma source d’inspiration.’’

Eloges

Les différentes personnalités qui ont pris la parole n’ont pas tari d’éloges sur El Hadj Hamidou Kassé. La plume qui a été célébrée samedi est un écrivain affirmé, ayant remporté le Grand Prix du président de la République pour les Lettres, en 1995, avec son roman ‘’Les Mamelles de Thiendella’’. Aliou Badara Bèye de dire : ‘’Notre poète de ce jour se distingue par la qualité d’une écriture portée par l’image subjective et la puissance évocatoire. En effet, la poésie d’El Hadj Kassé, par la diversité de son inspiration, porte un goût de l’image lyrique.’’

Le critique Racine Senghor a, lui, magnifié la musicalité des textes du poète Kassé et l’émotion qu’elle fait naitre. 

C’est un El Hadj Kassé aux anges qui a remercié le public composé d’autorités étatiques, d’éditeurs, d’écrivains, sans compter la famille et les proches. ‘’Le public a bien accueilli. Je ne m’entendais pas à ce qu’il y ait autant de monde. Parce que la poésie est un domaine très fermé, et c’est bien heureux de voir toutes ces personnes à cette présentation. C’est bon signe’’, s’est-il réjoui. D’autant que la cérémonie du recueil poétique a présenté un caractère inédit, avec la prestation du groupe Zénith Art de Pape Faye qui a fait une adaptation scénique admirable. En solo ou en groupe, certains poèmes, comme ‘’A mon père’’, ‘’Sangalkam’’ ou encore ‘’Hamidou Dia’’, ont été clamés sous les notes d’un clavier, pendant que des danses contemporaines s’effectuaient.

Le spectacle en image, son et lumière a ébloui le poète Hadj Kassé. Qui a remercié Pape Faye pour cette recréation. ‘’Le metteur en scène déploie toujours une certaine liberté par rapport au texte. Parce que c’est un autre processus, un autre parcours, tout aussi créatif que le texte lui-même. Et Pape a su, avec beaucoup d’engagement, mettre en scène quelques-uns des textes que j’ai écrits’’, s’est-il réjoui.    

BABACAR SY SEYE (STAGIAIRE)

 

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