Publié le 1 Sep 2014 - 21:18
CLÔTURE DES ASSISES DE L’EDCATION NATIONALE

En marche vers ‘’l’école de la réussite’’

 

Trois jours ont été nécessaires pour discuter des points essentiels du système éducatif de la nation. Les assises de l’éducation ont pris fin ce samedi. Des recommandations ont été faites.

 

Pendant trois jours, les acteurs de l’éducation nationale ont fait le diagnostic du système éducatif. A l’issue de ces travaux, des recommandations ont été formulées dans un rapport. Les acteurs souhaitent une école de la réussite et unifiée. Une école efficiente dans un système de gestion sobre, vertueuse et créative, autonome et ouverte sur le milieu, rénovée dans un environnement apaisé. Egalement, la formation des personnels, l’efficacité interne et externe du système d’éducation et de la formation figurent parmi les recommandations.

Les acteurs souhaitent aussi l’ouverture du système éducatif, dans sa globalité (enseignements francophones, franco-arabe, arabo-islamique), aux langues nationales, à l’éducation religieuse, aux valeurs et pratiques sociales de référence, à la culture scientifique, technique et technologique. Cette rubrique met un accent particulier sur le développement des sciences et de la technologie. ‘’L’école de la réussite va mener un combat sans merci contre les échecs massifs, les décrochages prématurés en vue de l’amélioration, à tous les niveaux, de la performance des apprenants’’. Les acteurs souhaitent ainsi donner à chaque élève les moyens de s’orienter vers une formation adaptée à son profil et offrant les meilleures perspectives de réussite. Etant donné que celle-ci reste une plate-forme qui met en cohérence et en synergie plusieurs conditions.

Ecole,  valeurs et croyances

Dame Mbodji, secrétaire général du CUSEMS, insiste sur une rupture profonde et radicale, afin que l’existence soit changée. ‘’Nous devons aller vers la professionnalisation du système d’enseignement au Sénégal. Et la deuxième chose par rapport aux ruptures fondamentales qui doivent s’opérer, c’est l’intégration sérieuse et correcte des langues nationales et de l’enseignement religieux’’, souhaite-t-il. Le syndicaliste ne veut pas que l’enseignement religieux soit opposé à celui dit classique.

Il suggère une articulation de tous ces éléments pour avoir un nouveau système éducatif qui sera l’école de la communauté, pour que les citoyens puissent se reconnaître dans ce système. Cela permettra, selon Dame Mbodji, de former le nouveau type de Sénégalais. Toutefois, il souhaite une recommandation forte pour une école qui s’appuie sur les valeurs et les croyances. ‘’L’école doit être l’école des Sénégalais et Sénégalaises et la majorité a des convictions et des valeurs. Il faut, dit-il, que celles-ci soient visibles dans le système d’éducation’’.

Maux

Parmi les maux qui gangrènent le système, les acteurs ont souligné la réussite aux examens scolaires qui affichent une tendance à la baisse, depuis quelques années ; la non-qualification des enseignants et enseignantes qui officient dans des classes ; la faiblesse de l’encadrement pédagogique et administratif corrélé à un dispositif de contrôle et d’encadrement pédagogique inefficace ; le manque d’équipements scientifiques dans les établissements scolaires ; le manque d’infrastructures ; les grandes disparités entre les régions, entre zones rurales et urbaines, ce qui fait que beaucoup d’enfants sont laissés à eux-mêmes. 

Partant de ce constat, le ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam a souligné que ‘’l’école sénégalaise ne répond pas à sa vocation’’.  ‘’Elle n’enseigne plus assez, en raison des grèves cycliques qui la secouent. Elle n’éduque plus suffisamment lorsqu’elle devient le lieu d’expression de la crise des valeurs qui traverse nos sociétés’’. Serigne Mbaye Thiam a ajouté que l’école ne forme pas suffisamment bien lorsqu’elle ne répond pas aux besoins en main d’œuvre de notre pays. Les grèves cycliques ont été déplorées par les élèves représentant les quatorze régions. 

AIDA DIENE

 

 

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