Publié le 17 Apr 2014 - 21:37
''COMPTES BANCAIRES'' DE KARIM WADE À SINGAPOUR

 Les avocats de la défense saisissent la Banque mondiale

 

 
Les avocats du célèbre détenu Karim Wade ont changé de fusil d'épaule, en adressant une lettre à  Jim Yong Kim, le Président du Groupe de la Banque mondiale, suite aux informations faisant état de la découverte de comptes bancaires de leur client à Singapour. 
 
En effet, selon la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), l'ex ministre d’État Karim Wade possède un compte à Singapour auprès de la Banque ''Industrial and Commercial Bank of China'' disposant d’un solde de 45 milliards de F CFA, à savoir 93 726 204 millions de dollars US. 
 
''Nous vous demandons au nom de notre client de bien vouloir demander aux autorités de Singapour de procéder à l’identification, à la saisine et au rapatriement au Sénégal de toute somme qui pourrait être logée sur tout compte appartenant de manière directe ou indirecte à Monsieur Karim Wade'', écrivent-ils, dans une lettre ayant pour objet ''accusation du Gouvernement sénégalais contre Monsieur Karim Wade''. 
 
Me El Hadj Amadou Sall, Me Demba Ciré Bathily, Me Ciré Clédor Ly et Me Mohamed Seydou Diagne sont convaincus que l'institution financière peut contribuer à l'éclatement de la vérité dans cette affaire pleine de zones d'ombre. 
 
Ils sont convaincus que la Banque mondiale est assez outillée pour les soutenir. C'est pourquoi, ils poursuivent leur missive en ces termes : ''En tant que Chef de file des bailleurs de fonds au Sénégal qui a adhéré à votre programme STAR (Stolen Asset Recovery - Récupération des Actifs/Avoirs volés), nous vous demandons de bien vouloir saisir immédiatement les autorités de Singapour pour rapatrier au Sénégal ces prétendues sommes d’argent qui existeraient sur ce prétendu compte ''. 
 
Les avocats de Karim Wade fondent la justesse de leur démarche dans le fait qu'''à quelques heures de la clôture du dossier d’instruction par la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), suite à deux (02) ans d’enquêtes au Sénégal et à l’étranger, les résultats démontrent l’inexistence de charges et de preuves contre notre client pour les délits d’enrichissement illicite et de corruption''. 
 
Il s'y ajoute, soulignent-ils, que ''l’État du Sénégal est, à ce jour, incapable de produire le moindre rapport d’enquête ou d’audit démontrant des faits de corruption ou de détournements de derniers publics''.
 
Matel BOCOUM

 

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