Publié le 24 Oct 2014 - 13:42
CONFERENCE-DEBAT SUR LE DIALOGUE SOCIAL

‘’Pour une amélioration de l’administration du travail’’

 

La conférence-débat sur le dialogue social qui s’est tenu à Dakar hier, a permis de mettre l’accent sur la formalisation du secteur informel.  

 

Le dialogue social est un outil vital pour ‘’améliorer la productivité, éviter les conflits au travail et construire des sociétés solidaires’’, selon le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des relations avec les institutions. M Mansour Sy prenait part hier à une conférence-débat axée sur le thème : ‘’Le dialogue social comme facteur de progrès social dans les pays et au niveau mondial‘’.

La rencontre qui s’inscrit dans la continuité de la conférence sociale consacrée au dialogue social qui s’est tenue il y a quelques mois à Dakar, a réuni des délégués du gouvernement français et des experts sénégalais. Il s’agit pour les acteurs de développer des approches novatrices en vue de matérialiser la bonne gouvernance et de stimuler le progrès économique. ‘’Il sera dès lors question de veiller à la modernisation des institutions et mécanismes du dialogue social, à l’extension de la protection sociale et à la relance des entreprises’’, a souligné le ministre.

A la suite du ministre, Gilles de Robien, le représentant du ministre du Travail de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social de France, a tenu à prévenir. Partant de l’expérience de son pays, il a souligné qu’il peut exister un décalage entre les théories et la pratique. ‘’Malgré l’existence de tout un arsenal juridique, les lois ne suffisent pas pour améliorer le climat social.

C’est une question de culture, d’état d’esprit et de volonté doublés d’un certain degré de confiance réciproque’’, a-t-il soutenu, non sans souligner que ‘’le dialogue social prêt-à-porter n’existe pas’’. Bernard Thibault, délégué français des travailleurs au Ca du Bit, a lui insisté sur la généralisation de l’économie formelle. Un levier incontournable, selon lui, pour déboucher sur des résultats probants. Il a aussi évoqué l’équation des critères de légitimité et de représentativité.

En effet, la conférence de Dakar avait débouché sur la signature d’un pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique. La rencontre d’hier est une initiative du Bit-Pamodec. Les acteurs de divers horizons ont insisté sur la nécessité de mettre en avant la concertation et le partenariat au sein des entreprises pour éviter d’éventuelles confrontations et asseoir un climat de paix. Et pour plus d’efficacité, tous les acteurs ont relevé le besoin de formaliser le secteur informel. Le patronat sénégalais et les organisations syndicales du Sénégal ont insisté sur la prise en compte de la dimension importante de l’économie informelle, après avoir salué la bonne santé du dialogue social dans notre pays. Même s’il reste du chemin à parcourir.

En effet, des syndicalistes ont pointé du doigt la légitimité des représentants syndicaux, à cause des élections très contestées et du faible taux de participation à ces consultations. ‘’On ne peut pas parler de progrès social en l’absence d’un climat de confiance’’, a fait remarquer M. Sène qui a fait état d’autres écueils. ‘’Des entreprises privées refusent encore l’existence d’organisations syndicales. Il existe encore des difficultés pour matérialiser le dialogue social. Il serait judicieux de résoudre, entres autres, le problème de confiance entre l’Etat, le patronat et les travailleurs’’, a-t-il souhaité. 

Matel BOCOUM

 

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