Publié le 2 Mar 2015 - 11:41
CRISE SCOLAIRE RECURRENTE

‘’Il faut supprimer le droit de grève’’, selon le directeur de l’Ism

 

L’institut supérieur de management a célébré ses 10 années de présence dans la cité du Rail. Une occasion pour son directeur de demander aux autorités étatiques de supprimer le droit de grève des enseignants qui mine leur secteur depuis plusieurs années.

 

 ‘’Nous demandons aux autorités de ce pays d’introduire la suppression du droit de grève dans l’enseignement et la santé dans le cadre des réformes étatiques’’. C’est le cri du cœur d’Abdou Diouf, directeur associé à l’Ism de Thiès. S’exprimant en marge des activités sportives, culturelles et scientifiques marquant la célébration des 10 années de présence du groupe Ism dans la région de Thiès qui a vu la présence des élèves et étudiants de la cité du Rail, le chef d’établissement de souligner : ‘’Ce sont les deux secteurs les plus importants dans l’économie d’une nation car dans un pays ou les gens n’étudient pas et ne sont pas en bonne santé, je ne vois pas dans quelle mesure nous pouvons envisager le développement. C’est la raison pour laquelle je lance un cri du cœur pour demander aux autorités de supprimer le droit de grève des enseignants et des médecins dans le prochain référendum’’, dit-il.

De l’avis de M. Diouf, la crise récurrente notée dans le système scolaire public affecte le privé. ‘’Nous avons beaucoup de craintes car l’éducation est un tout. Ce n’est pas parce que nous sommes dans le privé que les perturbations dans le système public ne nous affectent pas.’’ D’autant plus, ajoute-t-il, que ce sont les élèves et étudiants du public qui s’inscrivent dans leurs établissements privés pour poursuivre leur cursus scolaire. ‘’Quand ils arrivent chez nous avec des programmes à moitié fait où fait au tiers, nous en pâtissons. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons intégré dans nos programmes au niveau supérieur des modules qui ne devaient pas y être’’.

Il donne l’exemple du cours de français qui est enseigné dans leurs écoles alors qu’il ne figurait pas dans leur programme. ‘’C’est pour apporter des rectifications à ce faible niveau que nos élèves ont dans leur emploi du temps des matières, comme perfectionnement dans la langue française’’. Aussi le groupe Ism a-t-il mis en place ses propres lycées d’excellence pour relever le niveau des élèves qui vont s’inscrire dans le supérieur. ‘’C’est le souci de tous les dirigeants d’établissements privés. Le niveau est devenu très faible au niveau des apprenants. Ce n’est pas de leur faute car les programmes ne sont pas terminés.  C’est pourquoi nous demandons à la tutelle de faire de son mieux pour que le pays dépasse ces crises scolaire récurrentes.’’

 

NDEYE FATOU NIANG (THIES)

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