Publié le 21 Aug 2014 - 16:10
CRISES ET MENACES MULTIFORMES

Le PIT invite les partis de BBY à la concertation

 

Selon le Parti de l’indépendance et du travail, la crise qui sévit dans l’espace  universitaire depuis un certain temps va au-delà du seul secteur de l’enseignement supérieur. Mais la mort de Bassirou Faye est « une mort de trop ».

 

 ‘’La crise qui prévaut à l’université de Dakar touche également les autres secteurs de la vie économique, politique et sociale et nécessite des mesures urgentes’’. Dans une déclaration parvenue hier à EnQuête, les camarades de Magatte Thiam, Secrétaire général dudit parti, estiment que pour faire face aux ‘’défis majeurs’’ auxquels le Sénégal est confronté, ‘’il s’agit, au vu de la gravité du contexte, de convoquer, dans les délais les meilleurs, le Bureau politique et le Comité central du Parti pour mettre tous les responsables et militants en ordre de bataille’’.

A cet effet, le Pit a décidé de ‘’développer toutes les initiatives opportunes aux fins d’amener ses partenaires de Benno Bokk Yaakaar aux nécessaires échanges devant déboucher sur un ensemble d’initiatives qu’impose la situation nationale’’. Car, « il est impératif de prendre la pleine mesure des défis auxquels la nation est confrontée pour espérer leur apporter les solutions les plus opportunes’’.

D’abord, l’’’épidémie Ebola dont nul ne peut présager des développements’’. Ensuite, ‘’la qualité de la présente saison hivernale dont il faut bien accepter qu’elle sera lourde de conséquences dans le vécu de très nombreux compatriotes’’. Le troisième élément à ne pas perdre de vue est, selon le Pit, ‘’lié à la crise universitaire avec ses développements tragiques du moment’’.

Tout en s’associant à la vague d’indignations suscitée par la mort de l’étudiant Bassirou Faye, le Parti de l’indépendance et du travail jette un regard critique sur la crise cyclique qui prévaut à l’université. ‘’L’engrenage ayant conduit les étudiants à descendre (…) au « front », est bien plus complexe que les esprits friands de raccourcis ne le soupçonnent’’. Du reste, ‘’l’instauration d’une guérilla permanente, dans un  espace réduit et surpeuplé, espace dans lequel les grenades, les pierres, le feu, les armes blanches (…)’’ ne pouvait pas ne pas conduire à des extrémités de la nature de celles vécues le 14 août 2014’’.

En guise de recommandations, le PIT suggère deux pistes : l’ouverture d’‘’une enquête diligente et objective situant toutes les responsabilités concernant les malheureux événements du jeudi 14’’, et ‘’le paiement des bourses par le biais d’un mécanisme huilé permettant aux ayants droit (et rien qu’à eux !) de les percevoir à bonne date’’. Ces mesures devraient être soutenues par ‘’la création d’espaces normés de concertation avec des acteurs dûment mandatés par leurs pairs’’. 

A. MBAYE & D. GBAYA

 

 

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