Publié le 16 Dec 2019 - 16:06
DECES ABDOURAHMANE CAMARA

Walf frappé au cœur

 

La presse, en général, et le groupe Walfadjri, en particulier, sont endeuillés par la disparition d'Abdourahmane Camara, Directeur de publication du quotidien ‘’Walfadjri’’ et Coordonnateur de la rédaction de ‘’Walf’’. Il a été de tous les combats avec le défunt Pdg Sidy Lamine Niasse, pour placer le groupe sur l’échiquier national et dans le cœur des Sénégalais. Il a participé, aux côtés de ce dernier, au lancement du premier organe de ce groupe, un hebdomadaire, contribuant au développement de cette entreprise devenue un des symboles de la presse privée sénégalaise.

Ainsi, Walf perd un de ses piliers. La levée du corps est prévue ce mercredi à 11 h, à la mosquée Aboubakrin Sadikh de Sacré-Cœur. Elle sera suivie de l'enterrement le même jour, à Saint-Louis, d'où il est originaire.

Il a rendu son dernier souffle au Maroc, des suites d'une longue maladie, dans la nuit du samedi au dimanche, à l'âge de 65 ans. Les hommages ont afflué, depuis l’annonce. "Je peux dire que je viens d'être orphelin. En réalité, Abdourahmane était un véritable père pour moi. Interné dans une clinique de bonne réputation, malgré son état de santé critique, il a toujours tenu à s'acquitter de la ‘Salat’, quoique les médecins lui interdisaient de se lever. Et jusqu'à ses derniers instants, j'ai senti qu'il accomplissait la prière", a témoigné Cheikh Niasse, le fils de Sidy Lamine, sur le plateau de Walf Tv. Le directeur du groupe Walfadjri est d’autant meurtri par le rappel à Dieu du journaliste que c’est lui qui est à l’origine de son évacuation vers le Maroc.

"C'est quelqu'un, dit-il, qui attachait un grand prix au travail et à la loyauté". Insa Camara, fils du défunt, n’en dit pas moins. Il témoigne, dans des propos rapportés par Seneweb : ‘’En résumé, je retiens deux choses en lui : l’éthique et la foi. Durant toute notre éducation, il a beaucoup insisté sur ces deux valeurs. D’abord, la foi, parce qu’il n’hésitait pas à nous rabrouer, à nous crier dessus, si on n’accomplissait pas les 5 prières quotidiennes. C’était une exigence chez lui. Toute la maison se réveillait à 5 h du matin pour prier. C’est une chose pour laquelle je rends grâce à Dieu d’avoir eu un père comme lui.’’

En effet, Abdourahmane Camara, affectueusement appelé ‘’Camou’’, était d’une courtoisie à toute épreuve. Son fils ajoute : ‘’Du point de vue de l’éthique, en tant qu’homme, il avait de fortes relations humaines. Son sacerdoce était de faire le bien tout le temps. En tant qu’homme des médias, il avait l’éthique au travail. Il apportait beaucoup de rigueur dans son travail. Il avait horreur que son nom soit associé à un travail mal fait. Cette philosophie-là irrigue le quotidien de ses enfants, parce qu’on a été éduqués avec rigueur.’’  Insa de raconter comment son père a refusé de prendre les 50 millions proposés par un ancien président. ‘’Il lui a dit : ‘Je refuse, parce que mon père a eu à nous apprendre de ne jamais prendre de l’argent indu.’ Il avait un comportement moral à jour et n’hésitait jamais à nous rappeler qu’il est bien beau d’avoir de l’argent, du matériel, mais le plus important, c’est d’être respecté, d’avoir des valeurs morales qui font que, demain, toute ta progéniture puisse être fière de toi.’’

 

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