Publié le 24 Oct 2014 - 09:13
DEFAUT DE CARNET SANITAIRE, VIOLENCES…

La masseuse «professionnelle» refuse qu’on la traite de prostituée

 

Le juge du tribunal des flagrants délits a condamné hier la dame Awa Diène à un mois de sursis pour violences, voies de fait et détention illégale d'arme.

 

Entre les déclarations de la masseuse ‘professionnelle’ et celles de son client ingénieur, le tribunal a tranché hier pour la seconde version. Ainsi, la dame Awa Diène a été condamnée hier à un mois assorti du sursis pour violences et voies de fait. Et pourtant, la prévenue s’est montrée véhémente, dans sa défense. «Je ne suis pas une prostituée, mais une masseuse professionnelle», a martelé Awa Diène qui a comparu pour défaut de carnet sanitaire, violences et voies de fait et détention illégale d'arme.

Il ressort des débats que la jeune fille avait passé une annonce dans un journal de la place en y vantant ses talents de masseuse «professionnelle», moyennant la somme de 30 000 F Cfa. C’est ainsi que l’ingénieur Daouda Hanne la contacta pour une séance. Selon le plaignant, sur place, Awa l’a invité à se mettre à l’aise, le temps de se préparer. Mais en lieu et place d’un massage, la jeune fille s’est présentée devant lui dans le plus simple appareil. S’ensuivit un échange de propos houleux, puis Daouda Hanne, très en colère, décida de quitter les lieux. Mais selon l’ingénieur, la dame n’a pas voulu l’entendre de cette oreille et a sorti un couteau.

«Je n'ai jamais été violente envers lui, je ne suis pas une prostituée », s’est défendue Awa Diène devant le juge. N’empêche que dans sa réquisition, le procureur a commencé par dénoncer la transformation "des salons de massage en prostitution déguisée". "En réalité, c'est une prostituée. Le défaut de carnet sanitaire est juste une façon de le camoufler», a ajouté le parquetier, convaincu que le couteau trouvé par devers la dame était destiné à en découdre avec la partie civile. Le représentant du ministère public a  ensuite requis une peine de deux mois ferme.

A son tour, la défense en la personne de Me Iba Mar Diop n’a pas été tendre avec l’ingénieur. "La partie civile (absent du territoire) n'est qu'un pervers qui ne veut pas s'assumer", a asséné l’avocat, avant de demander la relaxe en vain.

NDEYE AWA BEYE

 
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