Publié le 18 Dec 2014 - 17:12
DEPOT D’UNE PLAINTE CONTRE Me ABDOULAUE WADE

Le député Abdoul Ahad Seck met sa menace à exécution

 

Les jeunes de la COJER de Touba et de Mbacké ont joint l’acte à la parole en mettant leur menace à exécution. Accompagnés et soutenus par l’honorable député Abdoul Ahad Seck Sadaga, ces derniers ont déposé hier dans la matinée, au parquet de Diourbel, la plainte qu’ils avaient menacée de porter contre l’ex-président de la République, Me Abdoulaye Wade, pour les motifs que ce dernier avait contracté une dette de deux milliards F CFA auprès du regretté Serigne Saliou Mbacké, dans le cadre des chantiers de Touba.

‘’Je trouve cet acte irrespectueux et l’assimile à une escroquerie et un abus de confiance qui mérite l’ouverture d’une enquête et des poursuites. Ainsi, je porte plainte contre Me Abdoulaye Wade SG National du PDS pour escroquerie et abus de confiance », a tenté d’expliquer le député. Avant de préciser : ‘’Je me constitue partie civile afin que cette somme puisse, à l’issue du procès, retourner dans les comptes des ayants droit’’.

Sur les réelles motivations de son acte, Sadaga de répondre : ‘’Nous entendons désormais importuner Abdoulaye Wade en lui déclarant la guerre à travers ses nombreux cas de malversations qu’il a commis dans le cadre des innombrables chantiers ouverts ou déjà exécutés dans la ville sainte de Touba’’. Et le député de poursuivre : ‘’Il y a d’autres plaintes en perspective contre lui sur d’autres affaires de malversations, notamment sur le dossier des Abattoirs modernes de Touba, dont le coût de réalisation est estimé à 14 milliards F CFA’’.

Nous avons tenté d’interpeller les autorités religieuses de la ville sainte sur la question. Joint au téléphone, Serigne Cheikh Thioro Bassirou Mbacké, porte-parole personnel et particulier de Cheikh Sidy Mactar Mbacké, a en effet déclaré, sans ambages, au bout du fil, que cette affaire ne concerne nullement la Communauté mouride, encore moins le khalife général des mourides. ‘’C’est une affaire politico-politicienne qui ne nous regarde pas. Ce n’est pas à l’ordre du jour’’, dit-il, et mieux, tient-il à préciser, si cela s’avérait, ce serait le khalife lui-même qui porterait plainte. Et d’ajouter : ‘’La famille de Serigne Saliou ne saurait être contente de ces manœuvres.’’

Abdou Fatah Gaye (Touba)

 

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