Publié le 23 Jul 2014 - 23:04
DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE SENEGALAISE

 Les PTF appuient sur l’accélérateur

 

Le Sénégal ne sera pas seul à peser sur l’accélérateur du développement de son agriculture. Il va bénéficier de l’appui des Partenaires techniques et financiers pour la mise en œuvre du Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS).

 

Le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS) bénéficie du soutien des Partenaires techniques et financiers. Ces derniers ont donné leur feu vert au ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rurale, hier, à l’issue d’une réunion de concertation entre les deux parties.

Après la rencontre, les Partenaires techniques et financiers (PTF) ont émis une bonne appréciation du document qui va constituer, pour les prochaines années, le socle de la politique agricole du Sénégal. Selon Vincent Martin, le représentant de la FAO à cette rencontre, le PRACAS est un ‘’document d’une grande valeur’’, qui, à son avis, va montrer la voie du développement de l’agriculture sénégalaise. En plus, dit-il, le document va constituer une ‘’boussole’’ pour les PTF. Dans la mesure où, ajoute le représentant de la FAO, il va permettre la ‘’mise à cohérence des actions dans le domaine de l’agriculture’’.

Le PRACAS a fait l’objet d’une concertation soutenue avec l’ensemble des Partenaires techniques et financiers, reconnaît, pour sa part, la chef de la Délégation de l’Union européenne à Dakar. Et pour cela, son organisation va fournir un apport financier au développement de l’agriculture sénégalaise. Dans le 11ème FED, l’UE avait même accordé à notre pays 42,6 milliards pour le développement de l’agriculture durable et la sécurité alimentaire.

Résoudre la question foncière

Par ailleurs, le PRACAS repose sur 4 grands axes majeurs que sont l’autosuffisance en riz, le développement de l’arachide, le développement de l’horticulture et le renforcement de la sécurité alimentaire et la résilience. Mais cela ne suffit pas pour développer une agriculture moderne, tient à préciser Dominique Dellicour. D’après l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, il faut surtout ‘’résoudre la problématique du foncier’’.

A ce dessein, elle invite la commission chargée de la réforme foncière à faire des ‘’propositions concrètes pour combiner le développement du secteur privé et la protection des exploitations familiales’’. Le développement de la filière arachide ainsi que sa commercialisation et l’autonomisation des femmes et leur accès au foncier, constituent, entre autres, des recommandations formulées par Dominique Dellicour.  

Après une bonne appréciation du document par les partenaires, ce qui reste c’est ‘’d’aller vite’’ à la mise en œuvre pour que le Sénégal puisse assurer son autosuffisance en riz en 2017 par la production de 1,6 million de tonnes, informe le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

Selon le docteur Papa Abdoulaye Seck, le Sénégal doit atteindre son autosuffisance en oignon par la production de 350 000 tonnes grâce au PRACAS. Il en est de même pour les fruits et légumes où une production de 100 000 tonnes est attendue pendant la même période. ‘’Le PRACAS est un programme réaliste et réalisable, à condition qu’il y ait la contribution de tout le monde’’, appelle-t-il.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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