Publié le 31 Aug 2014 - 07:17
DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AGROALIMENTAIRE

Les ambitions de Nestlé pour les filières lait et oignon 

 

Le Groupe Nestlé Sénégal a lancé depuis avril son Projet Total Performance Management qui, dit-on, a fait ses preuves dans l’automobile. Une ligne pilote a été lancée. En quelques mois, l’usine a porté sa capacité de production à 80%. L’entreprise se félicite donc de mettre sur le marché un produit de qualité bio fortifié en fer. Ces travaux de recherches, dit-on, ont pris 5 ans.

L’usine spécialisée en production culinaire n’utilise aujourd’hui qu’une seule matière première produite au Sénégal. Il s’agit du sel. L’une des autres composantes des produits Nestlé, notamment Maggi, est la poudre d’oignon. Le groupe révèle s’être entendu avec un promoteur et s’engage aujourd’hui à acheter sa production, si elle respecte les normes établies.

‘’Il faut développer la filière oignon et mettre en place une unité de transformation’’. Tels sont les préalables définis par Nestlé. En termes de chiffres, les besoins de l’usine sont évalués à 500 tonnes de poudre d’oignon par an. Ce qui équivaut à environ 200 000 tonnes d’oignon frais par an, autrement dit, la quasi-totalité de la production nationale. L’entreprise a organisé hier une visite guidée pour le compte du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes).

Lors de la visite guidée, la question du lait a été abordée. Aujourd’hui, c’est Nestlé Ghana qui produit le lait Gloria, considéré comme cher par les populations sénégalaises. Les responsables du groupe sont conscients de cela, mais estiment que ‘’la qualité a un coût’’. Concernant la perspective de produire à nouveau du lait Gloria au Sénégal, Sémou Diouf, responsable de la communication, renseigne qu’à l’heure actuelle, le pays ne peut pas produire du lait en quantité suffisante et en continu.

Il en veut pour preuve l’émoi créé par le retard des pluies. Ce qui lui fait dire que ‘’la période de soudure n’est pas maîtrisée’’. Le responsable considère que la filière lait doit être organisée, pour doubler, voire tripler la production actuelle. Mais, Sémou Diouf affirme que la question est à l’étude au centre de recherche de développement d’Abidjan.

L’objectif à moyen terme est de faire en sorte que 80% des matières premières utilisées proviennent du pays. En effet, parmi les matières qui entrent dans la composition du bouillon Maggi, il y a le sucre blanc, le clou de girofle, le persil, l’amidon de maïs, le pyrophosphate de fer, le céleri, le soja, le sel… Les responsables soulignent, à ce propos, qu’il y a beaucoup de légendes autour de la composition des bouillons et invitent les autorités à définir des normes claires. 

Gaston COLY

 

 

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