Publié le 19 Dec 2014 - 21:29
DIABETE ET HYPERTENSION ARTERIELLE

Deux centres pour combattre ces maladies non transmissibles 

 

Les laboratoires Sanofi et le ministère de la Santé et de l’Action sociale s’associent pour lutter contre le diabète et l’hypertension artérielle. Ils ont inauguré hier deux centres permettant une meilleure prise en charge des malades.

 

Le diabète et l’hypertension artérielle font partie des maladies non transmissibles les plus fréquentes. Elles constituent un fardeau pour les pays en voie de développement, car elles charrient de lourdes conséquences au niveau social, économique et sur le plan de la santé. Au Sénégal, on estime à 4% la prévalence du diabète en milieu urbain, et près de 30% des Sénégalais de plus de 45 ans souffrent d’hypertension artérielle (HTA). Pour mieux lutter contre ces deux maladies, le ministère de la Santé et les laboratoires Sanofi ont signé un accord de partenariat d’une durée de trois ans. Ainsi, deux centres de lutte contre le diabète et l’hypertension (Abdoul Aziz Sy Dabakh des Parcelles Assainies et Popenguine) ont été inaugurés hier.

Selon le directeur général de la Santé Docteur Papa Amadou Diack, les projections de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montrent que d’ici 2030, le nombre de cas de diabète va doubler. ‘’Il peut même tripler au niveau du Sénégal, parce qu’en 2000, on avait dénombré à peu près sous forme d’estimation 143 000 cas. Nous pensons que d’ici 2030, si nous n’essayons pas d’inverser la tendance, nous risquons de passer à 421 000 cas.

La progression annuelle est de 2 000 cas par an’’, renseigne Docteur Diack. Pour lui, il faut développer des stratégies et des mesures de prévention pour lutter contre la morbidité causée par ces maladies non transmissibles. Le ministère de la Santé, dit-il, à travers la convention signée, va renforcer ce partenariat avec la réalisation de cliniques pour diabète et hypertension au niveau des structures sanitaires. L’objectif de ces cliniques est de décentraliser, mais également de contribuer au renforcement des capacités, au relèvement du plateau technique.

Pour le directeur de Sanofi Sénégal, Docteur Mor Diop, les pays en développement ont besoin d’un partenariat public-privé stratégique pour faire face à cette problématique. ’’Notre volonté est d’accompagner le ministère de la Santé dans son objectif de décentraliser et d’améliorer la prise en charge de ces maladies. Cet accompagnement, c’est aussi par le renforcement de l’équipement des structures de santé, par la mise à disposition de cliniques du diabète et de l’hypertension artérielle’’, a expliqué Dr Diop.

A travers ce partenariat, Sanofi s’engage à renforcer les capacités de 50 professionnels de santé par an, désignés par le ministère. De plus, chaque année, ils mettront en place deux centres de diabète et d’hypertension dans les établissements de référence proposés par le ministère.

VIVIANE DIATTA

 

Section: