Publié le 16 Jul 2020 - 20:50
DOUZE VEHICULES VOLES ET QUATRE CONTENEURS SAISIS

La grosse opération de la douane au port de Dakar

 

Les soldats de l’économie du Port autonome de Dakar ont mis la main sur 12 véhicules, 4 conteneurs et ont démantelé un réseau de trafic de faux documents. Plusieurs personnes ont été aussi interpellées dans le cadre de ces deux affaires.

 

Grosse prise de la Subdivision des douanes du Port autonome de Dakar qui a mis la main sur 12 véhicules. Selon un communiqué du Bureau des relations publiques et de la communication de la douane sénégalaise, ces voitures étaient dans 4 conteneurs déclarés en transit vers la sous-région. La saisie, selon la note, fait suite à un minutieux travail d’investigation ayant permis de localiser et d’isoler, d’abord, deux conteneurs dans lesquels 6 véhicules de marque française (Citroën DS et Peugeot) seront découverts.

L'enquête menée par l'Unité mixte de contrôle des conteneurs (UMCC) et la Cellule de centralisation des acquits-à-caution (CCAC), en collaboration avec le bureau Interpol-Dakar, a révélé que les véhicules avaient été déclarés volés en France. Le destinataire des véhicules a été aussitôt arrêté. D’après toujours le document, le travail de renseignement et de contrôle qui a suivi cette première saisie a également permis d'intercepter d’autres conteneurs renfermant des véhicules supposés volés au pays de Marianne.

Au total, l’opération a abouti à la saisie de 4 conteneurs dans lesquels se trouvaient 12 véhicules volés.

Au même moment, indique-t-on dans la note, le Bureau des investigations criminelles et des stupéfiants de la Direction du renseignement et des enquêtes douanières a démantelé un réseau de trafic de faux documents. Il s’agit d’une entreprise de faussaires implantée à Dakar. L'analyse des informations contenues dans les disques durs des ordinateurs saisis dans l’entreprise en question, montre que les propriétaires se livraient à des manipulations consistant notamment à scanner les originaux des certificats de mise à la consommation (CMC), à changer les dates et numéros d'enregistrement, voire de châssis. Sur les cartes grises de véhicules étrangers, les mis en cause utilisaient le même procédé en falsifiant les copies. Ils modifiaient les marques, numéros de châssis et dates de première mise en circulation.

Devant des enquêteurs, les présumés faussaires sont passés aux aveux, en reconnaissant les faits qu’on leur reproche, indiquant qu’ils se livraient à ces pratiques moyennant une rémunération et que le but visé était de permettre aux détenteurs de CMC de pouvoir proroger frauduleusement le délai de ce document avant de procéder à la mutation du véhicule. Quant aux manipulations sur les cartes grises, d’après le document, elles permettaient à certains transitaires de dédouaner des véhicules destinés au transit vers des pays de la sous-région. Plusieurs personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette opération, à ce stade de l’enquête.

CHEIKH THIAM

 

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