Publié le 24 Oct 2014 - 18:01
EDUCATION DANS L’ESPACE FRANCOPHONE

La diversité de la formation en question 

 

Un colloque qui prend fin aujourd’hui s’est ouvert hier à Dakar. Avec pour objectif de diagnostiquer l’offre de formation au sein de la francophonie et de dégager les perspectives destinées à consolider et diversifier les acquis en la matière.

 

Le prochain sommet de la francophonie qui se tiendra à Dakar dans un mois et quelques jours offrira sans doute  l’opportunité aux participants de se pencher sur des questions aux enjeux cruciaux. Déjà, en prélude à cette rencontre, un colloque international sur ‘’l’offre francophone de formation : état des lieux et perspectifs’’ s’est ouvert hier dans la capitale sénégalaise. Cette conférence qui s’inscrit dans le cadre des manifestations qui accompagnent le sommet prévu les 29 et 30 novembre prochains, est saisie par le Premier ministre pour rappeler que la dimension internationale incluant la recherche n’est pas séparable de l’insertion socioprofessionnelle.

Venu présider l’ouverture de cette rencontre de deux jours, Mohamed Ben Abdallah Dionne a indiqué que le contexte d’aujourd’hui est marqué par la mondialisation dont l’idée même implique le projet d’une culture commune, unique et identique pour tous. ‘’En matière de formation, le risque de la marchandisation de l’enseignement n’est pas entièrement écarté, car subsiste encore dans les esprits l’idée que l’enseignement est un bien commercial comme les autres’’, a déclaré le Premier ministre.

Selon qui, assimiler la gouvernance universitaire à la gouvernance d’une entreprise commerciale est un risque que l’offre francophone ne peut ignorer. Et de  souligner que l’un des moteurs le plus puissant du développement économique social et culturel durable des nations est constitué par la science, la technologie et l’innovation. Ainsi pour Mohamed Ben Abdallah Dionne, l’offre francophone doit  être suffisamment attractive et compétitive dans ce domaine.

Organisé par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, en collaboration avec le comité scientifique du 15ème sommet, ce colloque va permettre de s’interroger sur la capacité de la francophonie à répondre aux besoins prioritaires en éducation des populations.

Le professeur Seydou Madany Sy, vice-président de l’ANSTS, a soutenu qu’il urge tout d’abord de faire  une évaluation de l’offre de formation francophone. A sa suite, El Hadji Hamidou Kassé, président du comité scientifique préparatoire dudit sommet, dira que la formation n’est plus une simple variable dans le développement mais un paramètre essentiel dans la création de richesse. ‘’Les conclusions seront mises à la disposition des Chefs d’Etat et des instances de la francophonie’’, a-t-il conclu. 

ANTOINE DE PADOU

 

 

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