Publié le 21 Oct 2014 - 04:04
EN COULISSE

Makhtar Diop

 

Le destin de l’ex-numéro deux de la Banque mondiale Makhtar Diop n’intéresse pas que le Sénégal. Jeune Afrique lui consacre un article sur deux pages dans sa dernière édition, à paraître ce lundi, dans laquelle l’hebdomadaire parisien ‘’révèle’’ ce qu’EnQuête a déjà écrit dans son édition du 2 octobre 2014, que Makhtar Diop avait été mis à l’écart ; sa hiérarchie lui reprochant ‘’d’avoir entamé sa campagne en perspective de la bataille pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) tout en restant à son poste (…). La Banque mondiale qui a des règles très rigides en veut à son ex-président pour l’Afrique subsaharienne de s’être également servi de l’image de l’institution pour cette même campagne et à son profit propre.

Jeune Afrique ne dit sans doute pas autre chose lorsqu’elle ‘’investigue’’ sur les manœuvres qui ont poussé Makhtar Diop à ne plus se présenter à la Banque africaine de développement (BAD). ‘’Fin septembre, Jim Jong Kim appelle Makhtar Diop pour lui faire part des plaintes qu’il a reçues à son encontre : le vice-président profiterait de ses fonctions à la Banque mondiale pour faire avancer sa candidature à la BAD. Il lui annonce que, pour éviter tout conflit d’intérêts, il le suspend du Département Afrique : qu’il prenne le temps de réfléchir à son avenir professionnel ; s’il le souhaite, il retrouvera ses fonctions par la suite’’.

...C’est ainsi que le 6 octobre, ajoute J.A, Makhtar Diop qui conserve son statut de vice-président, est nommé conseiller spécial de Sri Mulyani Indrawati. Jeune Afrique inspecte plusieurs pistes supposées renseigner  sur les raisons de son retrait de la course à la tête de la Banque africaine de développement (BAD). Parmi lesquelles Makhtar Diop serait victime d’un complot nigérian dirigée par la puissante Ngozi Okonjolweala, argentière nigériane et ancienne numéro deux de la Banque mondiale (BM).

Autre piste, il serait victime d’un ‘’marché’’ entre le Président Sall et celui du Tchad, Idriss Déby Itno. Ou même avec celui du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta. J.A évoque aussi l’hypothèse d’un désistement de Makhtar Diop en personne, pour se préserver des coups bas, un homme qui connaît pourtant très bien le Sénégal et le monde, qui a flirté avec la clandestinité au bon vieux temps, ‘’ayant sous-estimé la rudesse des affrontements qui l’attendaient’’, écrit JA.  

 

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