Publié le 20 Nov 2014 - 06:12
EN REPONSE A L’INVITATION AU SOMMET DE LA FRANCOPHONIE

Les 4 questions de Wade à Macky 

 

L’ancien président Abdoulaye Wade, c’est déjà connu, a décliné l’invite de son successeur Macky Sall à assister au sommet de la Francophonie qu’abrite le Sénégal les 29 et 30 novembre 2014. Ce qu’on ne savait pas encore, ce sont les raisons avancées par le pape du Sopi, qui s’apprête à haranguer ses troupes dans un meeting autorisée et prévue ce vendredi à la place de l’obélisque. Et c’est le magazine ‘’Jeune Afrique’’ qui a publié hier un fac-similé de la réponse que le secrétaire national du Parti démocratique sénégalais (PDS) a servie au locataire du palais de l’avenue Senghor. Dans sa missive datée du 15 novembre, l’ancien président de la République déclare : ‘’D’entrée de jeu, je porte à votre connaissance que j’ai décidé de ne pas accepter votre invitation’’.

Le décor ainsi campé, le prédécesseur de Macky Sall à la tête de l’Etat pose quatre questions à ce dernier. ‘’Comment voulez-vous que je sois à vos côtés au moment où, de votre propre fait, mon fils Karim (…) boucle ses deux années d’emprisonnement, surtout que vous avez eu à dire à plusieurs interlocuteurs que vous n’avez aucune preuve contre lui (…) ?’’, demande Me Wade.

Il enchaîne dans cette lancée : ‘’Comment réunir des chefs d’Etat qui se réclament de la démocratie et du respect des droits de l’Homme dans un pays où on met un adversaire en prison simplement pour l’empêcher de se présenter en concurrent à la prochaine élection présidentielle (…) ?’’ Et pour qu’on ne dise pas qu’il ne pense qu’à son fils, l’ancien chef d’Etat note : ‘’Comment tenir de telles assises en refusant, depuis deux ans, la liberté de déplacement à quelque 27 citoyens, pères et mères de familles, simplement parce qu’ils avaient été des collaborateurs du président sortant’’ ? Enfin, Me Abdoulaye Wade demande au Président Macky Sall : ‘’Comment les présidents de la CEDEAO peuvent-ils fréquenter un chef d’Etat qui refuse d’appliquer une décision de la Cour de justice de la CEDEAO, décision contradictoire, notifiée, passée, comme disent les juristes, en force de chose jugée, c’est-à-dire devenue une loi ?’’.

Ce n’est pas tout, mais le reste, le pape du Sopi promet de s’en expliquer ‘’dans quelques jours’’. Certainement, ce vendredi, au meeting du Front patriotique, sur la mythique place de l’obélisque.

 

 

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