Publié le 19 Aug 2014 - 23:24
FOOT - REMY JUTEAU, PRESIDENT DE L’OLYMPIQUE DE NGOR

‘’J’ai mis 60 millions, on n’en peut plus’’

 

Le président de l’Olympique de Ngor, finaliste malheureux de la finale de la Coupe du Sénégal contre As Pikine (2-1, ap), a exprimé la volonté du club de poursuivre l’aventure avec son coach Cheikh Sidaty Sarr dont le contrat est arrivé à terme. Rémy Juteau est également revenu sur les retards de salaires des joueurs.

 

Le contrat du coach Cheikh Sidaty Sarr est arrivé à son terme. Quelle suite allez-vous réserver à votre collaboration ?

On n’a pas, de commun accord, voulu renouveler le contrat avant la finale de la Coupe du Sénégal. On reste avec Sidaty. Il n’y a aucun changement, aucun problème avec lui. Après, c’est lui qui choisit, si ce qu’il a vécu avec nous est bien ou s’il a une proposition ailleurs. Mais le club que je représente veut que Sidaty reste avec l’équipe. On a fait quatre ans, on continue avec lui. Il n’y a aucun mal à conclure un contrat de 2 ans. Il n’y a même pas à se poser la question.

Comptez-vous renforcer le groupe en vue de la Coupe de la Confédération africaine de football (Caf) ?

Pour la coupe d’Afrique, il nous faut du gazon. Si on a un gazon le plus rapidement possible, on pourra mieux s’entraîner. En 15 jours, moi personnellement j’ai vu jouer cette équipe ; elle n’a pas joué comme ça durant cette saison. Il nous reste quelques petits points à finaliser. Mais pour ça, il nous faut un bon terrain. On ne peut pas faire du beau jeu sur un terrain latéritique. On aura cette année, par la mairie de Dakar, un gazon synthétique à Ngor. Je donne rendez-vous l’année prochaine. C’est là qu’on va voir si on arrivera toujours à progresser. Ça, c’est une première chose. Et pour le renforcement, c’est laissé à l’appréciation de Sidaty. Je lui fais entièrement confiance. Et je pense qu’il va renforcer l’effectif pour les compétitions africaines.

‘’On ne peut pas mélanger la politique avec le sport’’

Lors de la préparation de la finale de la Coupe du Sénégal, les joueurs avaient observé une grève à cause d’un retard de salaires. Où en êtes-vous ?

Ça, c’est un problème grave. Quelque part, on a eu des difficultés du côté de la perception municipale. La deuxième tranche qu’on devait avoir depuis début juin, on ne l’a pas eue. Cela a marqué les joueurs. C’est peut-être ce qui explique qu’on n’a pas été champion. S’il y a quelque chose à dire à ce niveau là, c’est qu’on se bat. En un moment donné, je mets ce qu’il faut. Le reste, c’est la mairie qui doit le faire par le biais de la perception. Elle ne nous l’a pas donné. Avec la politique (élections municipales), il y a eu des changements. On ne peut pas mélanger la politique avec le sport. Vu sur cet angle, c’est grave. On devait avoir cette seconde tranche depuis et on ne l’a toujours pas jusqu’à ce jour. 

Quand est-ce que vous comptez éponger les arriérés de salaires ?

D’ici à lundi (hier) on va essayer de pallier le manque de la perception, savoir quand est-ce qu’on va l’avoir. On va essayer de mettre la main à la poche. Le bilan chez nous, il est de 80 millions. J’en ai mis sur la table 60. Il faut qu’on arrête. On n’en peut plus. Un président ne peut pas aller plus loin que ça.  

LOUIS GEORGES DIATTA

 

 

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