Publié le 28 Aug 2014 - 02:26
INDUSTRIES EXTRACTIVES

La norme ITIE prend forme au Sénégal

 

A la faveur d’un atelier de mise à niveau, hier, l’administration sénégalaise à été édifiée sur la norme ITIE et les différentes étapes de sa mise en œuvre.

 

Le Sénégal a obtenu, en octobre 2013, le statut de pays candidat à L’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Ce statut l’engage à publier régulièrement toutes les recettes tirées de l’exploitation des industries extractives et les paiements versés à l’Etat par les sociétés parties prenantes dans le périmètre. Par ricochet, elle est une norme internationale qui promeut la transparence dans les secteurs miniers, pétrolier, gazier. Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, à l’image de l’ITIE, les nombreuses réformes entreprises par le Sénégal ont permis d’améliorer de manière substantielle les revenues tirés de l’exploitation du secteur minier.

 L’année dernière, les exportations d’or ont été estimées à plus de 100 milliards de FCFA, a confié le ministre de l’Economie. Il s’exprimait hier à l’ouverture d’un atelier qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du Comité national ITIE. Ce comité prévoit de recruter un administrateur indépendant en octobre prochain pour publier les rapports ITIE 2012 et 2013.

 A propos de ces rapports, le Pr Ismail Madior Fall, qui dirige l’ITIE, a indiqué qu’un administrateur indépendant sera recruté. Aussi, un cabinet international  viendra au Sénégal afin d’observer le secteur, la législation qui régit le secteur des mines, l’ensemble des paiements et ressources versés par les entreprises ou encore l’ensemble des ressources perçues par l’Etat dans son secteur extractif.

 ‘’A partir de là, l’administrateur indépendant, appelé également réconciliateur, produit un rapport et sur la base de ce rapport on pourra en déduire si le Sénégal a respecté ou non toutes les exigences qui sont formulées par la norme ITIE’’, a soutenu le Pr Fall.

 La rencontre a regroupé une dizaine de structures réparties entre le ministère de l’Industrie et des Mines, le ministère de l'Economie, des Finances et du Plan,  le ministère de l’Environnement et du Développement durable, les collectivités locales, la Cour des comptes, l’Inspection générale d’Etat.

Des pays comme la Guinée, le Togo, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont déjà fait de la norme ITIE un impératif.

ANTOINE DE PADOU

 

 

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