Publié le 30 Mar 2015 - 22:16
INSERTION JEUNES DIPLOMES

Les pharmaciens exposent leur calvaire

 

Les étudiants de la 53e promotion de la faculté de Médecine, Pharmacie et d’Odontologie ont exprimé leurs difficultés dans l’insertion au milieu professionnel, hier lors de leur randonnée pédestre. Ils regrettent l’absence d’industries agroalimentaires et de laboratoires.

 

L’insertion dans le milieu professionnel est un problème majeur qui touche les jeunes diplômés. Les sortants de la 53e promotion de pharmacie et d’odontologie l’ont rappelé hier, lors d’une randonnée pédestre qu’ils ont initiée. Ils demandent une amélioration de certains secteurs du domaine pharmaceutique, plus précisément les industries agroalimentaires. Lors de cette activité sportive, le président de la promotion sortante, Mansour Ndiaye, a soutenu que dans le milieu professionnel, les industries qui doivent accueillir les diplômés sont introuvables.  ‘’Dans notre département, il y  a beaucoup de masters, mais les débouchées manquent. Les études pharmaceutiques regroupent trois options dont l’officine, la biologie et l’industrie, mais comme au Sénégal il n’existe pas assez d’industries, c’est une option qui n’est pas beaucoup prise’’.

Cela pour dire que ceux suivent cette branche n’ont aucune chance d’intégrer le milieu professionnel. ‘’En plus de ce déficit de débouchés, les masters coûtent cher. Il faut vraiment des moyens pour pouvoir y accéder’’. Mansour Ndiaye de poursuivre : ‘’Dans ce problème d’insertion, il y a aussi les difficultés liées à la spécialisation. 95% se retrouvent à l’officine (ceux qui sont dans les pharmacies). Tous ceux qui ont fait industrie et qui, après, n’ont pas où exercer le métier d’industriel, se retrouvent dans les pharmacies, c’est déplorable à notre point de vue.’’

‘’L’officine de plus en plus saturée’’

Même sort, dit-il, pour les pharmaciens qui veulent rejoindre les laboratoires, c’est-à-dire, ceux qui ont opté pour la biologie. Ceci, explique M. Ndiaye, engendre une saturation dans l’officine. Toutefois, ces étudiants lancent un appel aux autorités et leur demandent de développer d’autres secteurs pharmaceutiques, afin de mieux les aider dans l’insertion.

Hier, étudiants, parents et personnels administratifs ont pris part à cette randonnée. Par cette manifestation, les néo-pharmaciens ont voulu inciter la population à pratiquer le sport. Le directeur du COUD, Cheikh Oumar Anne, le parrain professeur Aynina Cissé, ont salué l’initiative.

AIDA DIENE

 

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