Publié le 13 Jul 2023 - 21:41
JOURNÉES DOCUMENTAIRES ET ARTISTIQUES DE DAKAR

L’œuvre de Sembène Ousmane revisitée

 

C’est clap de fin pour la 3e édition des journées documentaires et artistiques de Dakar Caméra 72. Pour la clôture, le film ‘’Sembène, la plume et la caméra’’ de la journaliste Coumba Diakhaté Mar a été projeté.

 

Les rideaux sont tombés sur la 3e édition des journées documentaires et artistiques de Dakar Caméra 72. Hier, lors de la clôture, le film documentaire ‘’Sembène, la plume et la caméra’’ de la journaliste Coumba Diakhaté Mar a été visionné ; un film réalisé à l’occasion du centenaire de celui qu’on surnomme ‘’l’ainé des anciens’’. Selon la réalisatrice, l’idée vient du directeur de la RTS, Racine Talla. ‘’Il m’a appelée. Je lui ai fait des propositions et il a validé et a mis les moyens pour faire un film sur Sembène. Je suis allée sur le terrain interroger des gens et, finalement, il a eu raison. Je me suis retrouvée avec des rushs qui m’ont permis de réaliser ce documentaire de 26 minutes sur Sembène Ousmane’’, renseigne-t-elle.

D’après la journaliste, elle ne s’attendait pas à un tel écho de son film. ‘’C’est une surprise pour moi. Quand Alioune m’a appelée pour projeter ce film aux journées documentaires artistiques, c’était pour le Journal télévisé et la production de la RTS’’, raconte la journaliste. 

‘’Ce qui m’a le plus marquée, c’est l’immensité de l’œuvre de Sembène, à la fois littéraire et cinématographique. À la fin du documentaire, je me suis rendu compte que Sembène, malgré toutes les difficultés, a réussi à être pionnier dans la littérature et dans le cinéma en Afrique. Il a su être résilient pour arriver à ce niveau, car ce n’est pas évident pour quelqu’un qui n’a pas le CFEE. C’est une œuvre marquée par son engagement politique et social. Pour lui, le meilleur moyen de permettre à l’Afrique de se développer, c’était la plume et la caméra, d’où le titre du documentaire. Mon objectif était de pousser les jeunes à découvrir Sembène’’, renseigne-t-elle.

À la fin du film, des plaidoiries ont été faites pour que l’œuvre de Sembène Ousmane puisse rester un patrimoine.

L’initiateur de Caméra 72, le journaliste culturel Alioune Diop, a, lui, tiré un bilan satisfaisant de cette édition et fait des perspectives. ‘’On peut parler d’objectifs atteints, si on tient compte de la diffusion du programme prévu. Des films de la République démocratique du Congo, du Bénin et du Sénégal, la présence des autorités lors de l’ouverture pour récupérer les prix décernés à ces chefs d’État. Je sors satisfait de cette troisième édition. Tout a été tourné autour de la restitution des biens culturels où les journalistes ont été bien encadrés à la capacité. Pour les perspectives : commencer dès à présent le travail, mais on fera le bilan avec l’équipe, mais surtout avec d’autres conseillers. On a atteint un taux de réussite satisfaisant’’, analyse l’initiateur.

Pendant deux jours, les journalistes ont fait un atelier sur la problématique de la restitution des biens et le formateur Dorothée Dognon, enseignant, chercheur, réalisateur, producteur, ancien directeur de la Cinématographie du Bénin, veut la mise en place d’un réseau de journalistes pour la restitution des biens.

                       NDEYE KHOUDIA DIENG (STAGIAIRE)

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