Publié le 18 Sep 2014 - 22:04
LANCEMENT DE LA CAMPAGNE ‘’UBBI TEY, JANG TEY’

Eloge en faveur du démarrage des enseignements le jour de la rentrée 

 

Démarrer les enseignements le jour de l’ouverture des écoles est le défi que s’est fixée une campagne dénommée ‘’Ubbi tey, jang tey’’ et initiée par  la COSYDEP et le M23.

 

‘’Ubbi tey, jang tey’’ est le nom de la campagne lancée hier par la COSYDEP et le M23 au lycée Thierno Seydou Nourrou Tall (TSNT). Comme l’indique le nom du slogan en langue wolof, cette initiative citoyenne a pour but de faire en sorte que le jour de l’ouverture des classes soit celui du démarrage des cours. Les initiateurs sont partis du constat selon lequel il y a un grand décalage entre la date du retour sur le chemin des écoles et celle du début effectif des enseignements. Cette durée est en moyenne d’un mois, même s’il y a des disparités entre les localités d’une part et les établissements d’autre part.

En fait, le facteur temps est un élément essentiel dans l’enseignement. Car, un temps de travail suffisant est un déterminant incontournable pour des enseignements/apprentissages de qualité et la réussite. Selon le coordonnateur de la Cosydep, Cheikh Mbow, trois objectifs ont été fixés à cette campagne. La première est de développer une prise de conscience nationale sur l’impact du temps perdu dans l’année scolaire. La deuxième est de promouvoir l’engagement de toutes les familles d’acteurs. Et enfin la troisième est de mettre un dispositif d’animation et de suivi.

Pour que le slogan devienne réalité, chaque acteur a son rôle à jouer. Il est remarqué que les parents d’élèves ne se précipitent pas pour mettre leurs enfants dans les conditions de démarrage immédiat. Ainsi, soit l’élève ne vient pas le jour de la rentrée, soit il se présente à l’école les mains vides. Ceci pouvant être lié à la difficulté du parent de faire face aux frais d’inscriptions. Le syndicaliste Marième Sakho Dansokho a appelé à ce que l’inscription ne soit pas un blocage à ce niveau.

Du côté de l’autorité, c’est-à-dire l’Etat et les collectivités locales, le problème se trouve dans l’opérationnalité des locaux, la disponibilité du personnel enseignant (affectation) et l’existence du matériel didactique. Quant aux enseignants, il est attendu d’eux qu’ils soient en place le jour J et qu’ils arrêtent avec des subterfuges dénoncés par le proviseur du lycée TSNT, établissement donné en modèle.

L’exemple le plus patent est la prise de contact qui est un prétexte de ne pas faire cours dans la première semaine. Cependant, Mamadou Lamine Dianté a affirmé que les enseignants n’ont jamais retardé les cours. S’ils ne démarrent pas dans l’immédiat, explique-t-il, c’est parce qu’ils ont peu d’élèves et n’ont pas envie de revenir sur ce qui est déjà fait une fois que l’effectif est au complet.

Afin de relever le défi que les organisateurs savent déjà ardu, des campagnes, caravanes et autres visites sont au menu. Et Cheikh Mbow de donner le résultat escompté à l’heure de l’évaluation : ‘’le jour de la rentrée, nous n’aimerions pas être accueillis dans la cour, mais dans les salles de classe’’.

BABACAR WILLANE

 

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