Publié le 28 Nov 2014 - 11:39
LUTTE CONTRE LES DECHETS PLASTIQUES

Une loi est dans le circuit pour réglementer son utilisation

 

Le Sénégal veut faire face à l’utilisation du plastique.  Une loi pour son approbation est déjà dans le circuit et est déjà envoyée au secrétariat de la présidence de la République, a annoncé hier le ministre de l’Environnement, du Développement durable, Abdoulaye Baldé qui défendait le budget de son ministère devant les parlementaires.

 

Le passage du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé, a été une occasion pour les députés de plaider à une préservation de notre cadre de vie. Le débat a été long et plus de 50 parlementaires se sont inscrits sur la liste des orateurs. Ce qui montre qu’aujourd’hui, la préservation de l’environnement reste une préoccupation pour tout un chacun.  La déforestation, la pollution de nos eaux, les sachets en plastique, qui sont visibles partout à Dakar et dans les autres grandes villes du pays, la brèche de Saint-Louis, qui est aujourd’hui un danger au quotidien, les déchets biomédicaux, la décharge de Mbeubeuss, sont autant de questions abordées par les députés. Et ces derniers invitent le ministre Abdoulaye Baldé à faire face.

La nappe phréatique est aujourd’hui polluée, surtout dans les Niayes, les déchets plastiques fatiguent les Sénégalais, a déploré Mbéry Sylla. Pourtant, selon ce dernier, la solution ne manque pas face à l’envahissement du plastique, puisqu’il peut être utilisé pour le pavage.

Selon le député Cheikh Oumar Sy, ils vont introduire prochainement une loi à l’Assemblée nationale pour la lutte contre les déchets plastiques. Cette loi est aujourd’hui dans le circuit d’approbation et est même envoyée au secrétariat du gouvernement, a répondu le ministre de l’Environnement. Cette loi, a-t-il dit, va marquer la fin de la gratuité des sachets et mettra l’accent sur le grammage. ‘’C’est parce que les sachets sont gratuits qu’on les retrouve partout dans les rues’’, a ajouté Abdoulaye Baldé.

Cette loi sur l’utilisation des sachets plastiques a été adoptée en Côte d’Ivoire, mais elle a créé des remous. C’est pourquoi il invite les parlementaires à accompagner le gouvernement dans l’adoption de cette loi. En plus de la loi sur l’interdiction du plastique, la loi sur le littoral est aussi dans le circuit. ‘’C’est une préoccupation, mais je vais les porter et les faire adopter’’, s’est-il engagé. Le code forestier et le code de l’environnement seront aussi actualisés pour tenir compte des nombreuses mutations intervenues dans le secteur.

 Toutefois, Cheikh Oumar Sy, bien connu par ses positions pour la transparence dans l’exploitation des ressources minières, a invité le gouvernement à protéger le site du Technopôle qui constitue le dernier poumon vert de la région de Dakar. Ce site, a-t-il dit, est agressé de toute part. ‘’Il n’est pas question de construire quelque chose au niveau du technopôle, sans une étude environnementale’’, a répondu Abdoulaye Baldé.

Les rejets chimiques issus des activités d’exploitation de l’or à Sabodala inquiètent aussi les parlementaires. Les produits, comme le ‘’cyanure’’, le ‘’mercure’’ que ces activités rejettent sont dangereux pour la santé des populations autochtones. Dans la Petite Côte, c’est l’érosion côtière qui préoccupe les populations. Ce phénomène menace le tourisme. D’après le député Sira Ndiaye, qui a fait le plaidoyer, il est aujourd’hui urgent de faire face à l’avancée de la mer. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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