Publié le 1 Feb 2015 - 19:35
MEETING INTERDIT DU FPDR

Libéraux et alliés dispersés par la police

 

Malgré une tentative de forcer le barrage, le Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses alliés du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) n’ont pu tenir vendredi leur meeting. Ils se sont heurtés à un important dispositif sécuritaire qui a procédé à l’arrestation d’Oumar Sarr, de Me Amadou Sall, entre autres responsables, avant de disperser les foules.

 

Ça a chauffé vendredi à la Place de l’Obélisque où libéraux et alliés se sont frottés aux forces de l’ordre. Leur meeting interdit par un arrêté préfectoral, le Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses alliés du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) ont tenté de forcer le barrage. Mais Oumar Sarr et ses alliés se sont heurtés à une horde d’éléments de la Police déployés très tôt sur les lieux.

Déjà à 15h, aucun rassemblement n’était permis sur les lieux et ses environs. Mais les libéraux, en véritables stratèges, ont adopté un stratagème qui a consisté à se disperser dans tous les sens par de petits groupes pour tromper la vigilance des limiers. Mais cette stratégie s’est avérée non payante. Puisque d’emblée, les éléments de la police ont mis aux arrêts le coordonnateur des libéraux, Oumar Sarr ainsi que ses camarades de parti Me El Hadji Amadou Sall, Galo Tall et Toussaint Manga, Secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL).

Cette série d’arrestations a aussitôt diminué l’ardeur des militants libéraux qui ont été peu nombreux à faire le déplacement sur les lieux. ‘’Xeexu gnu, sanni wugnu xeer (nous ne nous battons pas, nous ne lançons pas des pierres en langue wolof)’’, ont-ils entonné. C’était pour ensuite jeter des pierres dans le jardin du président de la République. ‘’Macky Charlie’’, reprennent-ils en chœur devant les forces de l’ordre qui leur demandent de vider les lieux.

Non contents de ce qu’ils considèrent tous comme une restriction des libertés individuelles par le régime de Macky Sall, ils s’en sont pris aux forces de l’ordre sur qui ils ont fait tomber une pluie de pierres. La riposte est aussitôt sonnée du côté des limiers avec des tirs de grenades lacrymogènes qui retentissent de temps à autre. Le boulevard du Général de Gaulle s’est dès lors transformé en un véritable champ de bataille. La tension monte d’un cran.

La circulation est aussitôt bloquée. Mais au fur et à mesure que le temps passe, les forces de l’ordre prennent le dessus sur les manifestants et parviennent progressivement à maîtriser la situation. Repoussés et chassés des lieux, les libéraux se sont vite dispersés. Sans se déclarer vaincus, ils ont promis de revenir à la charge aujourd’hui sur les mêmes lieux pour tenir leur sit-in avec ou sans l’autorisation du préfet. ‘’Comme le préfet a reçu des instructions du président de la République et de son ministre de l’Intérieur, il fallait qu’il trouve des alibis pour interdire cette manifestation. Mais ce qui est important, c’est que nous avons marché, des lacrymogènes ont été tirées. Mais ce n’est que le début d’un déclic car nous serons encore là demain et après-demain’’, promet Farba Senghor. 

 

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