Publié le 20 Aug 2014 - 02:29
MORT DE BASSIROU FAYE

La famille dénonce la politisation de l’affaire

 

La famille de feu Bassirou Faye a fait hier face à la presse à Diourbel. Elle s’est prononcée sur diverses questions, notamment la suite de l’enquête, la politisation de l’affaire et l’accueil qui a été réservé à la délégation gouvernementale.

 

La famille de feu Bassirou Birame Diakhère Faye, à la suite du président Macky Sall, est montée au créneau ce lundi pour dénoncer la politisation en cours de l’affaire de leur regretté fils. « Nous souhaitons que cette affaire ne soit pas politisée. Les politicards n’ont qu’à faire leur politique et nous laisser avec notre chagrin et notre douleur. Il n’est pas question que chaque parti se positionne pour appeler le mouvement des étudiants par-ci, par-là pour politiser ce décès qui nous tient à cœur», a vigoureusement déclaré Mamadou Ngom, porte-parole de la famille de Bassirou Faye devant la presse. Il a, à ce propos, demandé à la presse de ne pas servir de tremplin à des politiciens.

La famille du défunt étudiant a en outre exigé que justice se fasse. Elle veut que l’enquête aboutisse afin que les conditions de la mort de leur fils soient clairement déterminées et que le coupable soit châtié. « On a foi en notre justice, mais on ne ménagera aucun effort pour que la vérité éclate», a soutenu le porte-parole de la famille qui a signalé que la famille a déjà commis un avocat pour la défense de ses intérêts.

La famille a toutefois nié avoir éconduit la délégation gouvernementale venue présenter les condoléances du gouvernement. «Les membres de la famille de Bassirou Faye sont tellement bien éduqués que même si le Président Macky Sall leur avait envoyé le dernier des Mohicans, la famille l’aurait reçu», a précisé Mamadou Ngom, avant d’ajouter : « il n’est jamais question et il ne sera jamais question que de tels propos ou de tels comportements soient imputés à la famille de Bassirou Faye, parce que nous ne mangerons jamais de ce pain.»

Le porte-parole de la famille a vivement condamné et regretté ce qui s’était passé ce jour-là (vendredi). Il n’a cependant pas manqué d’accuser le collectif des étudiants, les amis et sympathisants de feu Bassirou Faye, présents ce jour-là devant le domicile mortuaire, d’être derrière ces actes qu’il juge impolis et pas du tout sociables. 

Abdou Fatah Gaye (TOUBA)

 

 

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