Publié le 30 Aug 2019 - 12:07

Moustapha Diakhate

 

L’ancien directeur de cabinet du Président Macky Sall, Moustapha Diakhaté a vraiment retrouvé sa verve qu’il semblait avoir perdue. Et cette fois-ci, c’est pour déplorer l’attitude du gouvernement face aux accusations de Ousmane Sonko sur une éventuelle prévarication dans les contrats d’attribution des mines de fer de Falémé à l’entreprise turque de sidérurgie Tosyalie. Moustapha Diakhaté estime qu’il ‘’vaut mieux communiquer que réagir pour un gouvernement’’. Il n’apprécie pas la contre-attaque du ministre des Mines et du Dg de l’Apix.

‘’Il a fallu des accusations sur d’éventuels risques de prévarications minières pour que la ministre des Mines et le Directeur de l’Apix décidèrent de présenter à l’opinion nationale l’état d’avancement des négociations entre l’Etat sénégalais et l’Entreprise turque Tosyali Holding’’, dénonce l’ex-parlementaire sur sa page Facebook. Pour lui, ‘’c’est ce qu’il ne faut surtout pas faire dans une démocratie d’opinion comme celle du Sénégal où, désormais, l’accusation équivaut à la culpabilité’’.

...‘’Il urge de tirer toutes les conséquences de la dernière révision constitutionnelle proclamant les ressources naturelles comme patrimoine du Peuple sénégalais et érigeant la transparence comme leur mode de gouvernance’’, plaide par ailleurs Moustapha Diakhaté. A ce propos, il rappelle les dispositions de l’article 25-1 qui disent : ‘’Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croyance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables.

L’Etat et les collectivités territoriales ont l’obligation de veiller à la préservation du patrimoine foncier’’. Et de l’avis de l’ex-parlementaire, dans la droite ligne de cette réforme majeure, ‘’l’Assemblée nationale où siègent les représentants constitutionnels du Peuple doit être mieux impliquée dans le processus validation et d’approbation des accords relatifs aux ressources naturelles du Sénégal’’.

...De même M. Diakhaté considère que ‘’les discussions ouvertes à la presse nationale sur les projets de Convention entre la République et tout promoteur-développeur en commissions et en plénières à l’Assemblée nationale, dans des débats libres et sans concession, sont les meilleures garanties de la transparence, de l’information des populations et la préservation des intérêts nationaux’’. Par conséquent, l’ex-parlementaire considère que ‘’l’implication de l’Assemblée nationale et des collectivités territoriales impactées par l’exploitation minières dans le processus de validation des conventions n’est plus un choix, mais une obligation pour le gouvernement, depuis la révision constitutionnelle de 2016’’.

 

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