Publié le 25 Sep 2014 - 10:23
NATIONS-UNIES

Le Conseil de sécurité vote une résolution visant les jihadistes étrangers

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU, présidé pour l'occasion par Barack Obama, a adopté à l'unanimité une résolution exigeant que tous les États membres fassent leur possible pour empêcher l'enrôlement de leurs citoyens dans des groupes jihadistes.

 

Un Conseil de sécurité extraordinaire, présidé par Barack Obama. a adopté à l’unanimité, mercredi 24 septembre, une résolution contraignante pour endiguer le flot des jihadiste étrangers en Syrie et Irak.

Les gouvernements seront tenus de "prévenir et empêcher le recrutement et les déplacements" d'individus, qui tentent de se rendre à l'étranger "dans le but de planifier ou de participer à des actions terroristes" ou d'y recevoir un entraînement.

Le texte demande également que "tous les États membres s'assurent que leurs lois et règles nationales instaurent de lourdes sanctions pénales" à l'encontre des jihadistes étrangers et des responsables de leur recrutement et de leur financement.

Les États devront aussi "empêcher l'entrée ou le transit sur leur territoire" de ces combattants étrangers quand ils seront en possession "d'informations crédibles" sur leurs intentions. Une disposition qui concerne notamment la turquie, point de passage vers la Syrie.

Plusieurs pays européens, dont la France et le Royaume-Unis, ont déjà pris ou annoncé des mesures dans ce domaine. Ils craignent de voir les combattants jihadistes, une fois aguerris, revenir sur leur territoire pour organiser des attentats.

Ce texte impose aux États membres, sous peine de sanctions, d'empêcher leurs citoyens de s'enrôler dans des organisations extrémistes comme l'EI. Cette rare réunion au sommet était présidée par le président américain Barack Obama et rassemblait plusieurs autres chefs d'État et de gouvernement, dont le président François Hollande.

Le locataire de la Maison Blanche a rappelé que, selon les experts, quelque 12 000 combattants étrangers venus de plus de 80 pays avaient rejoint ces dernières années les organisations extrémistes en Irak et en Syrie. "Une résolution ne suffira pas, les bonnes intentions ne sont pas suffisantes, il faut que les paroles prononcées ici soient suivies d'actions concrètes pendant les années à venir", a affirmé le président américain.

FRANCE24 AVEC AFP

 

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