Publié le 6 Mar 2015 - 17:17
NON-PAIEMEN DE COMPENSATIONS

Le SUT de Dakar Dem Dikk réclame 4,5 milliards F CFA à l’Etat

 

Le retard dans le paiement des compensations est très préjudiciable à Dakar Dem Dikk qui croule sous les dettes, selon le secrétaire général adjoint du Syndicat Unique des Travailleurs de Dakar Dem Dikk (SUT3D), Facourou Diaou. Des compensations qui s’élèvent à 4,5 milliards. ‘’L’Etat doit à la société une redevance qui vaut les tarifications datant de 1998. Cela fait 17 ans qu’on a ni haussé ni baissé les prix du transport, ce qui n’est pas le cas de tous les autres services qui existent. Cela veut dire qu’en terme de recettes, DDD ne peut pas compter sur son propre argent pour la gestion de l’entreprise qui est assez compliquée et dont l’Etat est propriétaire à 76%. Le retard de ces compensations nous vaut tout le passif social qui amène les crises’’, explique M. Diaou.

Les syndicalistes demandent au président de la République  Macky Sall d’aider l’entreprise à ‘’ne plus marcher sur les mêmes pas’’. ‘’L’entreprise est née en 2001 et chaque année, on parle de primes, de gratifications (...). Cela veut dire qu’on n’arrivera jamais à une situation d’émergence. Nous voulons éviter le sort de la SOTRAC et seul le paiement régulier et à temps des compensations réglera ce problème’’.  Facourou Diaou souligne cependant qu’une avance de 1,5 milliard a permis à l’entreprise de souffler financièrement et d’évacuer une partie du passif social.

Mais, c’est loin d’être suffisant. Le secrétaire général Oumar Guèye explique qu’il faut éponger d’abord les dettes de l’entreprise avant l’arrivée des nouveaux autobus. ‘’Si on nous annonce l’arrivée prochaine d’autobus, sans régler le passif social, sans régler le contentieux que le nouveau directeur a trouvé ici, et qu’il a l’ambition de solder, on fera du surplace. C'est-à-dire comme avec les trois autres directeurs généraux que DDD a connus et c’est tout ce qu’on veut éviter. On veut que l’arrivée de ces nouveaux autobus trouve la société dans une santé financière qui nous permettra d’aller en avant’’.

VIVIANE DIATTA

 

 

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