Publié le 21 Nov 2014 - 14:09
PEDOPHILIE ET ATTOUCHEMENT SEXUEL

M. G., 8 ans, retrouvée dans les toilettes de M. Gomis

 

M. Gomis est dans de beaux draps, même s’il n’a pas cessé de nier les faits d’attouchements sexuels qu’on lui reproche sur la fille de sa voisine. Il a été attrait devant la barre du tribunal des flagrants délits par la dame Fatou Guèye qui l’accuse de pédophilie et détournement de mineure sur M. G., sa fille de 8 ans. Le jour des faits, la dame a retrouvé sa fille dans les  toilettes de Gomis. Selon la dame, c’est son autre fille qui lui a fait savoir que sa petite sœur se trouvait dans la maison du prévenu.

Inquiète, elle est allée frapper à la porte de son voisin qui avait fermé la maison à clé. Dans la demeure, elle dit avoir cherché un peu partout, avant de retrouver sa fille dans les toilettes. Sa fille lui confia alors que c’est le maître des lieux qui l’y avait amenée, avant de lui demander de se défaire de ses habits. La fillette ajouta que le prévenu n’avait pas eu le temps de lui faire quoi que ce soit. Car, c’est à cet instant que sa maman est venue frapper à la porte.

Comme à l’enquête, le prévenu a nié les faits devant le juge. «Je m’apprêtais à aller prendre mon bain quand on est venu frapper à la porte de ma maison pour me demander si la fille était dans ma demeure. J’ignore comment elle est arrivée dans les toilettes mais ce n’est pas moi qui l’ai amenée là-bas», s’est-il défendu. Le prévenu a toutefois reconnu que les enfants ont l’habitude d’aller jouer dans la cour de sa maison. Mais la victime a campé sur sa position, en soutenant que c’est le prévenu qui l’a amenée dans sa chambre, après lui avoir dit qu’il voulait l’envoyer à la boutique.

La maman n’a pas demandé de dommages et intérêts au tribunal. «Que justice soit faite seulement», a-t-elle déclaré. Le procureur a, lui, demandé au juge d’écarter le délit de pédophilie car rien, selon lui, ne prouve qu’il y a eu contact physique entre le prévenu et la fille. Il a donc requis à l’encontre de M. Gomis une peine de 6 mois, en avançant que les faits de détournement de mineure reprochés au prévenu sont constants et que tout ce qu’il a avancé à la barre n’est qu’un système de défense pour s’en sortir.

Pour Me Léon Patrica, avocat du prévenu, le représentant du ministère public aurait dû terminer sa réquisition par une relaxe pure et simple de son client, puisqu’il n’a rien fait. «Depuis le début, mon client n’a jamais varié dans ses déclarations. Il a toujours été constant, en soutenant n’avoir rien fait à la victime», a souligné l’avocat de M. Gomis qui connaîtra le verdict du tribunal ce vendredi. 

NDEYE AWA BEYE

 

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