Publié le 21 Nov 2014 - 10:10
POURSUIVI POUR ACTES CONTRE-NATURE, VIOL ET DETOURNEMENT DE MINEUR

Souleymane Diouf avoue son penchant pour les hommes

 

10 ans, c’est la peine que risque Souleymane Diouf, s’il est reconnu coupable d’actes contre-nature, de détournement de mineur, viol et pédophilie. Le prévenu a reconnu avoir entretenu des rapports sexuels avec A. D., un jeune garçon de 11 ans. De l’enquête préliminaire à la barre du tribunal, le jeune homme de 18 ans n’a presque pas varié dans ses déclarations. C’est devant le juge qu’il a soutenu que c’est la victime qui a voulu partir avec lui de son propre gré.

Il est en effet reproché au prévenu d’avoir entraîné A. D. dans une maison en construction, avant de le violer. Le jeune garçon avait été envoyé à la boutique par sa mère. Souleymane Diouf l’a intercepté dans la rue pour le conduire dans la maison en construction. Le jeune garçon connaissait son bourreau, c’est pourquoi il s’est laissé entraîner. Toutefois, dans la maison, le jeune homme de 18 ans l’a déshabillé pour ensuite satisfaire son désir sexuel.

Ensuite, il s’est assuré que sa victime ne dirait rien. Mais, A. D. a été trahi par son comportement. Une fois rentré chez lui, il était tellement abattu que cela a interpellé ses parents. Devant leurs questions pressantes, il a fini par se confesser. Conduit à l’hôpital, l’homme de l’art qui l’a examiné a conclu à une fissure au niveau des parties intimes avec la présence de sperme. Il n’en fallait pas plus pour que ses parents portent plainte.

A la barre, Souleymane Diouf, teint noir, de taille petite, n’est pas passé par quatre chemins pour reconnaître les faits. Mieux, il a confié au juge avoir toujours eu un penchant sexuel pour les hommes. «Quand j’étais au daara, j’ai couché plusieurs fois avec des garçons. C’est même la raison pour laquelle je suis finalement rentré chez moi, après l’avoir raconté à mon père», a expliqué le prévenu. De tels propos ont surpris plus d’un. Concernant sa victime, Souleymane a ajouté l’avoir connu depuis bientôt 7 ans et qu’ils étaient de bons amis. Mais la victime a sur le champ réfuté de telles allégations. «On s’est connus il y a juste quelques mois», a lancé le petit, sous le regard de son père qui a réclamé la somme de 500 000 francs, à titre de dommages et intérêts.

Le maître des poursuites a requis une peine de 10 ans de prison ferme pour l’ensemble des délits pour lequel le prévenu est poursuivi. Souleymane Diouf qui ne bénéficiait pas de conseil sera fixé sur son sort aujourd’hui.

NDEYE AWA BEYE

 

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