Publié le 16 Apr 2015 - 23:45
PREVENTION ET GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

Au Sénégal, il y a eu 2 251 accidents du travail en 2013

 

La prévention en sécurité et santé au travail constitue un défi majeur au Sénégal, car malgré les efforts, le nombre d’accidents du travail reste toujours élevé.

 

Selon le vice-président  du Conseil National du Patronat (CNP), Aristide Tino Adediran, le travail décent est menacé par les accidents et les maladies professionnelles dont les effets directs et indirects sur l’emploi, le revenu, le climat social, les régimes de sécurité et de retraite sont élevés. Il s’exprimait hier au cours de la Journée du patronat, organisée dans le cadre du mois Africain de la prévention dont le thème est : ‘’Le rôle des organisations d’employeurs dans la promotion de la culture de la prévention en sécurité et santé au travail’’.

Au Sénégal, dit-il, les statistiques disponibles ont indiqué qu’il y a 2 251 accidents du travail en 2013, pour 60 000 journées de travail perdus. ‘’60 mille heures de travail perdues, c’est important pour un pays qui veut se développer. Il est devenu impérieux d’améliorer les conditions et le milieu de travail, incluant la promotion et le maintien du plus haut degré de santé physique et mentale des travailleurs mais aussi leur bien-être social’’, a suggéré hier M. Adediran. En outre, il a invité ses pairs à entreprendre ensemble les ajustements nécessaires du cadre législatif et réglementaire, des procédures et autres politiques publiques, afin de rendre plus sûrs et productifs les lieux de travail.

Selon l’organisation internationale du travail, toutes les 15 secondes, un travailleur meurt d’un accident ou d’une maladie liée au travail. ‘’Toutes les 15 secondes, 153 travailleurs sont victimes d’un accident lié au travail. Chaque jour, 6 300 personnes meurent d’un accident du travail ou d’une maladie liée au travail. Le coût humain de cette menace quotidienne est considérable et le fardeau économique des mauvaises pratiques représente, tous les ans, 4% du PIB’’.

De son côté, le secrétaire général du ministère de la Fonction publique a estimé que la question de la sécurité est aujourd’hui d’une importance capitale qui conditionne, dans une très grande mesure, la productivité de l’entreprise. Au Sénégal, dit-il,  le risque est présent. ‘’C’est d’abord de prendre les dispositions législatives réglementaires et aussi conventionnelles. C'est-à-dire, au delà des normes internationales, des normes de la loi, du règlement, la législation donne aussi aux acteurs au sein de l’entreprise à pouvoir élaborer. C’est tout le sens de la création des comités d’hygiène et de travail qui existent et qui sont obligatoires pour une entreprise évoluant au Sénégal et totalisant un effectif de 50 travailleurs’’, a-t-il soutenu.

Ainsi, ’’même si le risque de sécurité est très prégnant dans une entreprise, et que celle-ci ne remplit pas la condition de norme fixée par la législation, la loi donne le droit à l’inspecteur de demander à l’employeur de prescrire des mesures et aussi d’installer un comité de sécurité’’, dit-il.

VIVIANE DIATTA

 

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