Publié le 27 Mar 2015 - 13:05
PROCES AIDA NDIONGUE ET CIE

La défense toujours en quête d’une liberté provisoire

 

A cause d’une nouvelle demande de liberté provisoire, hier, le procès de Aïda Ndiongue et Cie a été renvoyé au 9 avril.

 

Les demandes de mise en liberté provisoire se multiplient dans l’affaire Aïda Ndiongue. Les renvois également. Et pour la troisième fois, le procès de l’ex-sénatrice libérale a été renvoyé. Il est prévu le 09 avril prochain. Mais à cette date du renvoi, il n’y aura pas de plaidoiries. Le tribunal correctionnel se prononcera sur les nouvelles demandes de liberté provisoire introduites hier par l’ensemble de la défense. Les conseils d’Aïda Ndiongue et d’Amadou Ndiaye ont profité du rabat du délibéré concernant Abdoul Aziz Diop pour plaider la liberté provisoire de leurs clients. Le 17 mars dernier, seul le conseil d’Abdoul Aziz Diop avait formulé une demande. Le président de la 3ème chambre correctionnel a estimé que le tribunal ne pouvait pas rendre une décision, étant donné que la demande a été plaidée devant la 1ère chambre.

Devant ses assesseurs, la défense a brandi les mêmes arguments. Les conseils des prévenus ont écarté tout risque de subornation de témoins. Les avocats d’Aïda Ndiongue et Abdoul Aziz Diop ont assuré les garanties de représentation devant la justice, en soutenant que les deux libéraux sont frappés d’une mesure d’interdiction de sortie du territoire. Il s’y ajoute, selon la défense, que les biens saisis dépassent largement le montant du présumé détournement. Quoi qu’il en soit, le représentant a estimé que le tribunal ‘’a assez d’éléments’’ pour rejeter les demandes de liberté provisoire. Au-delà de la ‘’gravité des faits’’, le substitut Birame Sène considère que la saisie ne peut être assimilée ni à un cautionnement ni une consignation.

Le tribunal tranchera sur cette troisième demande de liberté provisoire le 9 avril prochain. C’est à l’issue qu’une date sera choisie pour la tenue du procès en audience spéciale. Aïda Ndiongue et Abdoul Aziz Diop sont en prison, depuis le 17 décembre 2013. Ils ont été placés sous mandat de dépôt pour un détournement présumé portant sur la somme de 20 milliards 688 millions de francs CFA. Le présumé détournement porte sur les marchés des produits phytosanitaires destinés au Plan Jaxaay, géré à l’époque par le ministère de l’Habitat dont Abdou Aziz Diop était le directeur de cabinet.

Selon l’accusation, après avoir gagné les marchés, Aïda Ndiongue ne les a pas exécutés intégralement. Ainsi, elle devra répondre des délits d’escroquerie portant sur des deniers publics, de faux et usage de faux en écritures publiques et privées et d’exercice illégal du commerce par un fonctionnaire. Quant au président de la Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL), Abdoul Aziz Diop, il est inculpé pour détournement de deniers publics. Leur codétenu Amadou Ndiaye, ancien agent comptable particulier, est poursuivi pour complicité. De même que Modou Sall, ex-secrétaire général du ministère de l’Habitat, le seul à comparaître libre. 

FATOU SY

 
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