Publié le 2 Mar 2015 - 18:26
PROCES DE AIDA NDIONGUE ET CIE PREVU CE MARDI

Vers un renvoi 

 

Prévu demain, le procès d’Aïda Ndiongue, Abdoul Aziz Diop et de leurs présumés complices sera certainement renvoyé en vue d’une audience spéciale.

 

Le procès d’Aïda Ndiongue s’ouvre demain mardi 3 mars devant le tribunal correctionnel de Dakar. Cependant, l’ex-sénatrice libérale et le président de la Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL), Aboul Aziz Diop et leurs coprévenus Amadaou Ndiaye et Madou Sall devront encore patienter avant de pouvoir se défendre. Un renvoi du procès n’est pas à exclure. Ce qui est tout à fait normal d’après la défense.

Parmi les arguments avancés, il y a le fait que l’affaire est nouvelle or, en l’espèce, même les juges ne sont pas bien imprégnés du dossier. ‘’Le juge ne reçoit le dossier que quelques jours seulement avant le procès’’, explique l’un des avocats d’Aïda Ndiongue. Idem pour les conseils des prévenus qui ne disposent pas de tous les documents relatifs à l’instruction et qui ont besoin de se concerter pour bien préparer leur défense.

Un autre argument et non des moindres sur lequel va s’appuyer la défense, c’est la tenue du procès en audience spéciale. Ainsi, au regard du volume du dossier et du nombre d’avocats et de prévenus, ce serait difficile de tenir le procès en un seul jour. Surtout qu’à la date du 3 mars, d’autres affaires seront enrôlées. Aïda Ndiongue est défendue par Mes Mbaye Jacques Ndiaye, Abdou Dialy Kane et certains avocats constitués dans le dossier de Karim Wade. L’Etat est aussi partie civile dans ce dossier dans lequel 20 milliards 688 millions de francs CFA sont en jeu. Du moins, c’est le montant arrêté par l’ordonnance de renvoi du juge du 2ème cabinet d’instruction.

Et dans l’accusation, il est reproché à Aïda Ndiongue des délits d’escroquerie portant sur des deniers publics et de faux et usage de faux en écriture privée et publique. Abdoul Aziz Diop, Madou Sall et Amadou Ndiaye, respectivement ex-secrétaire général du ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat et agents comptables particuliers, (ACP) sont accusés de complicité.

Désignée comme auteur principal des faits, Aïda Ndiongue est accusée de n’avoir pas exécuté l’intégralité du marché des produits phytosanitaires destinés au plan Jaxaay. Plan de relogement des victimes des inondations initié en 2007 et géré par le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat dont Abdou Aziz Diop fut le directeur de cabinet.

Cependant, depuis leur inculpation en décembre 2013, Aïda Ndiongue et ses présumés complices n’ont cessé de clamer leur  innocence. Quelle que soit l’issue du procès, Aïda Ndiongue et Abdou Aziz Diop seront, après Karim Wade, les prochains responsables libéraux à être jugés dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Un procès qui intervient après un peu plus d’un an de détention préventive pour les deux libéraux et l’ACP Amadou Ndiaye. 

FATOU SY

 

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