Publié le 4 May 2024 - 08:14

Production de médicaments et de vaccins 

 

Pour produire des vaccins et des médicaments, le Sénégal est appelé à respecter certaines normes. Pour cela, il faut une évaluation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est dans ce cadre que notre pays avait fait l’objet d’une première évaluation en 2021. On lui avait donné 187 recommandations de la part de l’OMS. C’était la maturité du niveau 1. Après avoir changé des stratégies et respecté lesdites recommandations, il a fait l’objet d’une nouvelle évaluation hier.

À l’issu, il a juste reçu une dizaine de recommandations pour atteindre la maturité de niveau 3, le minimum requis pour produire des vaccins et médicaments. Hier, lors de la cérémonie de clôture de l’atelier de benchmarking de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), le représentant résident de l’OMS au Sénégal a confié qu’en termes de résultats, le Sénégal a excellé à tous les indicateurs. Ce qui lui a permis d’avoir des scores importants. L’OMS, d’après le docteur Jean-Marie Yadrawego, a mis à la disposition du Sénégal un lot d’experts venus de toutes les régions de l’OMS. Ces experts ont travaillé avec l’équipe locale.

...‘’Dans cet exercice, si on n’est pas une équipe forte, on ne pourra pas y arriver. Nous avons vu l’action rapide des premières recommandations qui ont été faites lors des toutes premières visites. Ce que nous avons vu aujourd’hui est un modèle et une école pour tous les pays africains. Jusque-là, nous n’avons que cinq pays qui ont atteint ce niveau de maturité et le Sénégal sera le 6e pays certainement. Il sera le premier pays francophone à atteindre ce niveau qui lui permettra de faire ce que l’OMS recommande à l’ensemble des pays. Il va pouvoir avoir un niveau d’indépendance sur le plan de médicament de qualité et de vaccins pour les populations. Il pourra être dans ce schéma-là pour pouvoir offrir à la population pas seulement sénégalaise, mais africaine’’, s’est réjoui le Dr Yadrawego. De son côté, la directrice de l’ARP a confié que le Sénégal, dans l’optique de relancer son industrie locale, avait besoin d’un système réglementaire qui répond aux normes.

C’est la raison pour laquelle, selon la docteure Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye, en 2021, l’ARP avait soumis à l’évaluation de l’OMS par rapport à l’outil de benchmark global. ‘’Nous étions évalués en 2021 sur ses neuf fonctions réglementaires, nous avions un niveau de maturité 1 avec plus de 187 recommandations. Depuis lors, nous ne cessons d’apporter des preuves et d’exécuter ces recommandations. Après deux ans de parcours, l’OMS a revu notre système réglementaire sur l’ensemble de ces fonctions. Ce qui est ressorti et satisfaisant et que l’on nous demande juste de compléter quelques recommandations pour en finir avec ce plan de développement institutionnel qui permettra d’avoir le niveau de maturité 3. On nous a donné un deadline d’ici le 20 mai pour donner les dernières preuves demandées et espérer terminer le processus qui donnera le Sénégal le niveau de maturité 3. On ne peut pas atteindre 35 % de nos besoins en médicaments et produits de santé d’ici 2035.

Cela ne peut pas se faire sans un système réglementaire fort, résilient et qui répond aux normes.  On a donné des recommandations en renforcement du personnel de qualité, le recrutement’’, a-t-elle indiqué. Avant de confier que son objectif, ce n’est pas la matrice 3, mais la matrice 4 qui lui permettra de devenir un hub réglementaire régional, de qualité dans le contrôle de médicaments et de produits de santé.

 

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