Publié le 17 Jul 2020 - 10:07
REPORT JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE

‘’Tout est sous contrôle’’

 

Au lendemain de l’annonce du report des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de Dakar-2022 à 2026, le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) Mamadou Diagna Ndiaye, en compagnie du ministre des Sports Matar Ba, a précisé que le calendrier des préparatifs est bien maitrisé et comptent bien maximiser le temps qui leur est imparti (six ans) pour une organisation mémorable.

 

Le report des Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar-2022 à 2026 répond à une ‘’exigence de responsabilité et à un souci d’efficacité’’. C’est l’affirmation faite, hier, par le ministre des Sports, à l’occasion d’une rencontre avec la presse.

Selon Matar Ba, la décision de repousser la tenue des IVes Jeux dédiés aux athlètes âgés entre 15 et 18 ans, est la résultante ‘’d’une réflexion approfondie et beaucoup d’échanges entre les autorités du Sénégal et du Comité international olympique’’. Le grand écart noté entre la période initialement retenue et la nouvelle date s’explique par une ‘’réelle tension’’ sur les dates concernant les Jeux olympiques d’été du fait du report d’un an de Tokyo-2020 et des perturbations sur l’agenda sportif international.

Ainsi, soutient le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), ‘’2026 était en effet la seule plage disponible’’. Mamadou Diagna Ndiaye a surtout précisé que cette mesure n’est pas liée à une quelconque défaillance du pays hôte. ‘’La décision qui a été prise, de façon commune, par le Sénégal et le CIO, n’est due à aucun retard sur la préparation des Jeux’’. D’ailleurs, rassure le coordonnateur général du Comité d’organisation des JOJ Dakar-2022, ‘’tout est sous contrôle’’. ‘’Il n’y aura pas de surcoût pour une raison très simple : c’est qu’on aura au contraire maximisé sur les nombreuses infrastructures à finaliser. Cela nous permettra de mieux organiser les choses’’, se réjouit Ibrahima Wade.

Donc, 2026 se présente comme une aubaine pour le Comité d’organisation des JOJ (COJOJ). Au lieu de deux ans, le Sénégal dispose de six ans de temps de préparation. Ce qui, de l’avis du patron de l’olympisme sénégalais, leur donne ‘’le temps de travailler avec sérénité, sans pression, pour délivrer, en 2026, des Jeux olympiques mémorables’’. D’un point de vue stratégique et planification, le président du Cnoss se réjouit de l’opportunité que le réaménagement du calendrier offre au COJOJ de pouvoir ‘’mieux’’ mobiliser et impliquer ‘’toute notre jeunesse, des jeunes de toutes les contrées du Sénégal, pour que ce soient leurs Jeux à eux’’. ‘’Le report nous permet également de dérouler dès maintenant un vrai programme de préparation de jeunes champions, futurs médaillés, comme j’ai eu à l’évoquer avec nos partenaires chinois, lors de ma visite à Beijing en décembre 2019, qui sont toujours prêts à nous accompagner dans ce sens’’, relève M. Ndiaye.

Les jeunes athlètes lésés par le report

La décision de reporter la 4e édition des Jeux olympiques de la jeunesse n’a pas fait que des heureux. Si dans le cadre organisationnel, cela présente des avantages, du côté sportif, une bonne frange des athlètes ne seront plus en mesure de participer à ces joutes réservées exclusivement aux jeunes de 15 à 18 ans. Dans six ans, ils seront inéligibles du fait de leur âge. Mais tout ne devrait pas s’arrêter pour ces sportifs qui devront poursuivre leur carrière dans d’autres catégories. ‘’Nous pouvons comprendre leur déception. Mais il faut continuer le travail au sein des fédérations qui font la détection, la promotion et l’encadrement des jeunes, avec l’appui du Cnoss et l’Etat.

On va continuer à encadrer ces jeunes’’, a rassuré le ministre des Sports. Et dans ce cadre, souligne le coordonnateur général du COJOJ, un programme est en train d’être déroulé pour créer de futurs médaillers lors des prochaines joutes olympiques. ‘’La cohorte d’athlètes retenus pour 2022 constituait un vivier sur lequel nous devions travailler pour les grands Jeux de Paris (2024) et de Los Angeles (2028). Ce travail sera poursuivi. Nous avons déjà démarré avec la conclusion d’un accord avec l’Acnoa (Association des comités olympiques d’Afrique)’’, a expliqué Ibrahima Wade.

LOUIS GEORGES DIATTA

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