Publié le 25 Jul 2014 - 06:18
RESISTANCES AUX REFORMES

 Les Sénégalais ‘’pas toujours prêts au changement’’, selon le Président

 

Au cours d’une audience accordée au bureau de l’Amicale des Anciens enfants de troupe (AAET) hier, jeudi 24 juillet, le Président Macky Sall a fait état de l’urgence pour l’élite de ce pays d’assumer les changements nécessaires au progrès. ‘’Il faut que l’élite assume la rupture’’, a-t-il dit, alors qu’il prenait la parole après un discours du Président de l’Amicale des AET, Abdoul Niang. Pour lui, il ne s’agit pas d’accuser un corps (allusion faite au scandale dans la Gendarmerie révélé par le livre du Colonel  Abdoulaye  Aziz Ndaw), mais ‘’d’aller au-delà’’.

Car, analyse-t-il, ‘’les Sénégalais aiment bien donner des indications sur l’éthique, ‘’mais ne sont pas toujours pour les changements’’. Pour lui donc, il s’agit d’un problème qui concerne tous les secteurs de la société sénégalaise. Le Président Sall de proposer une sorte de pacte pour un Sénégal nouveau en invitant les élites intellectuelles à ‘’servir de relais pour construire un Sénégal meilleur’’. Une entreprise qui ne saurait être aisée. ‘’Si nous avons choisi la réforme, ce risque doit être assumé’’, dira le Président Macky Sall qui a regretté en passant ‘’l’absence de volontarisme des intellectuels’’ pour prendre en charge les problèmes de l’heure, qui constituent un frein au progrès et à l’émergence.

Le chef de l’Etat a aussi relevé des pesanteurs d’autres types car, déroule-t-il, ‘’chaque fois que nous voulons engager des réformes, il y a des résistances trop fortes’’. Une situation qui peut être dépassée par un engagement plus ferme. Et cela implique, selon le Président, une maîtrise des procédures de prise de parole. Prenant exemple sur Money Express dont le Directeur général Maissa Niang faisait partie de la délégation, il a laissé entendre que les nouveaux leaders, qui ont fait leur preuve dans leur secteur d’activité, doivent prendre la parole.

Le Président Sall a aussi relevé la concentration des ressources surtout financières entre les mains d’une minorité concentrée dans la capitale, alors qu’une écrasante majorité de Sénégalais, privés de salaires, n’a pas accès à ces ressources. C’est pourquoi, a-t-il dit les bourses familiales ont été affectées à ces Sénégalais pour qu’ils considèrent que l’Etat est aussi là pour eux.

Sur un autre registre, le Président Sall qui revenait  de la cérémonie de distribution des prix aux lauréats du concours général, a exprimé sa volonté de voir une seconde école, dans le même format que le Prytanée militaire, érigée par exemple au centre ou au sud du pays. 

 

Section: