Publié le 19 Sep 2014 - 17:30
SENEGALAIS EN VACANCES EN GUINEE

Un mécanisme de suivi sera mis à leur disposition, selon la ministre de la Santé

 

La ministre de la Santé et de l’Action sociale a annoncé hier un dispositif de suivi et de prévention au niveau des frontières pour les Sénégalais de retour de vacances en Guinée. Awa Marie Coll Seck rencontrait  les membres du Conseil économique, social et environnemental.

 

Le gouvernement a décidé de mettre en place un dispositif de suivi et de prévention au niveau de la frontière avec la Guinée, afin de surveiller le retour des Sénégalais partis en vacances scolaires dans ce pays. ‘’C’est dommage de constater que pendant une période où tout le monde disait qu’il y avait une épidémie, que certaines personnes puissent laisser des enfants ou leur famille aller en vacances. Mais nous devons gérer cela puisque ces enfants veulent rentrer. Nous allons voir au niveau des frontières comment régler la situation et nous les gérerons cas par cas’’, a rassuré hier la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Professeur Awa Marie Coll Seck, au cours d’une séance d’information au conseil économique social et environnemental. 

N’ayant pas encore le nombre de personnes  en vacances, la ministre dit avoir impliqué l’ambassadeur du Sénégal en Guinée, pour  qu’il puisse faire un recensement plus clair. Et ces personnes subiront des tests à virus aux frontières. ‘’Si elles n’ont rien, il y aura une fiche de surveillance et les médecins et infirmiers dans les zones où ces personnes vivent les suivront pendant 21 jours. Si ces personnes sont malades ou ont de la fièvre, on les traitera à la frontière avant qu’elles ne puissent rentrer. Il y a toute une stratégie qui est en cours’’, a déclaré Prof Seck, avant d’ajouter que quand on est dans une période de crise comme ça, ‘’il faut éviter d’aller dans les régions et dans les zones où il y a la maladie, et les personnes de ces zones aussi devraient éviter de les quitter’’.

Par ailleurs, la ministre de la Santé a déploré le fait que le Sénégal figure sur la liste rouge des pays gravement infectés. Elle dit avoir défendu le pays  auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), afin qu’il ne soit pas mis sur cette liste. ‘’Il ne faut pas que l’OMS nous mette au même niveau que ces pays atteints. Nous n’avions eu qu’un cas importé et il est guéri aujourd’hui. Le Sénégal ne peut pas être rouge sur toutes les cartes’’, a-t-elle souligné.  Elle a en outre annoncé qu’un dernier prélèvement sera effectué sur les 74 personnes qui étaient en contact avec le jeune Guinéen guéri, afin de s’assurer qu’il n’y a plus de cas d’Ebola au Sénégal. ‘’Nous attendons la fin de la journée (jeudi) pour dire si nous allons l’annoncer officiellement, mais le Guinéen est guéri. Nous allons faire également un prélèvement sur les personnes qui étaient en contact avec lui aujourd’hui (jeudi)’’, a conclu Awa Marie Coll Seck.

POUR MIEUX LUTTER CONTRE EBOLA

Cheikh Ngaïdo Bâ propose le prélèvement de 2 000 francs sur les salaires

Au  cours de sa séance d’information avec les conseillers, le ministre a présenté le budget dont dispose le Sénégal dans la lutte contre le virus Ebola. Il s’agit de 2 882 640 345 F Cfa qui sont répartis en quatre domaines. Pour la prévention, il y a 858 696 397 F Cfa, 1 759 943 943 pour la prise en charge, 167 millions pour la recherche et 87 millions pour le social. Un budget jugé très insuffisant par les conseillers pour vaincre le virus.

D’où la proposition de Cheikh Ngaïdo Bâ de prélever 2 000 francs sur chaque salaire pour régler ce problème. ‘’Je pense qu’il faut un effort national.  L’Etat seul ne peut pas régler ce problème. C’est pourquoi je pense que tous les salariés du privé comme du public doivent accepter qu’on prélève une somme de 2 000 francs sur leur paie. Il faut aussi éditer des timbres à l’effigie de la maladie Ebola afin d’avoir des ressources additionnelles’’, a suggéré le cinéaste et conseiller au CESE.

VIVIANE DIATTA

 

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