Publié le 17 Jul 2014 - 10:07
SYSTEME DE SURVEILLANCE DES PIROGUES EN MER

Un GPS satellitaire pour sauver des vies

 

Avec la recrudescence des accidents en mer, un GPS satellitaire est en train d’être mis en place pour une meilleure surveillance des pirogues afin de réduire les pertes en vies humaines.

 

La pêche artisanale occupe une place importante dans l’économie du Sénégal. Cependant, cette activité génératrice de revenus est confrontée à d’énormes problèmes tels que la sécurité des embarcations qui disparaissent fréquemment en haute mer, la localisation des pirogues dans leur déplacement et les nombreux naufrages et cas d’accidents avec des pertes en vies humaines et de matériels. Face à une telle situation, les autorités  s’activent pour  trouver une solution durable qui permet de sécuriser le déplacement des pêcheurs depuis le départ jusqu’au retour. 

C’est ainsi qu’un système de géo-localisation via satellite a été proposé par une société espagnole Webvion S.L permettant d’éviter le maximum de morts et de problèmes chez les pêcheurs artisanaux. Ce système GPS est en test depuis hier à Dakar. Selon un technicien de Webvion en l’occurrence Manuel  Mateu,  ce système  permettra de trouver la pirogue qui a des problèmes et de pouvoir le secourir. ‘’C’est un système qui couvre tout le monde. On saura dans quelle zone se trouve la pirogue et tout ce qui s’y passe. Nous avons fait une proposition au gouvernement et si elle est acceptée, on va commencer sans tarder la formation des pêcheurs’’, a expliqué M. Mateu.

Pour Boubacar Diop, pêcheur à Soumbédioune, ce GPS satellitaire leur est d’une grande utilité. ‘’C’est un très bon système de secours. C’est des GPS qui déclinent notre positionnement en mer dès que nous avons des problèmes. Nous le réclamons parce que nous ne voulons plus de naufragés en mer. Nous demandons une subvention de l’Etat pour l’acquisition de ce produit s’il est accepté. Actuellement, nous sommes en période hivernale, donc ce système nous permettra d’aller en haute mer et faire monter notre productivité’’, a ajouté M Diop.

Le chef de la division sécurité pêche artisanale à la direction de la protection et de la surveillance des pêches, Adama Faye, a estimé que c’est une innovation majeure dans le sous-secteur de la pêche artisanale. D’autant plus qu’en moyenne, au niveau des statistiques, on note des pertes en vies humaines de 35 à 40 personnes par an et des dégâts  matériels qui se chiffrent à des centaines de millions. ‘’Le milieu des pêcheurs est assez informel donc il y a des pertes en vies humaines qui ne nous parviennent souvent pas. On est présentement à la phase test de ce produit. Mais si l’on arrive à introduire ce système dans la pêche artisanale, l’Etat aurait atteint un de ses objectifs, lequel consiste à réduire drastiquement les pertes en vies humaines en mer’’, a-t-il soutenu.

VIVIANE DIATTA

 

 

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