Publié le 30 Aug 2014 - 17:03
UN CAS D’EBOLA AVERE AU SENEGAL

Comment le malade a été détecté

 

Le Sénégal vient d’enregistrer son premier cas d’Ebola. Un sujet contact venant de la Guinée a été détecté par les services de santé au moment de ses consultations à l’hôpital Fann avec l’aide des services sanitaires de son pays.

 

Le ministre de la Santé a annoncé, hier, l’existence d’un cas avéré de personne atteinte par le virus Ebola. Le patient est un jeune étudiant d’une vingtaine d’années, originaire de la Guinée. Ce même pays où la maladie a été signalée en février 2014. Ce malade a quitté son pays pour séjourner au Sénégal, alors qu’il est sujet contact. C'est-à-dire une personne étant entrée en contact avec des malades atteints du virus Ebola.

‘’Il ne s’agit pas d’un sujet détecté depuis la Guinée. Il s’agit d’un sujet contact qui est venu au Sénégal, ce qu’on appelle les séjours contact. Donc c’est dans un statut de séjour contact, qu’il est venu au Sénégal et qu’il s’est fait consulté auprès du service des maladies infectieuses en  refusant de donner son identité de sujet contact’’, a expliqué le Directeur général du  Service national de l'éducation et de l'information pour la santé (Sneips), Dr Aloyse Waly Diouf.

La collaboration entre les services de santé établis en Guinée et ceux du Sénégal a permis de pouvoir identifier le malade à Dakar. Les services de santé de la Guinée ont alerté concernant un sujet contact qui se serait déplacé et qui serait au Sénégal. Les investigations menées ont permis de repérer le malade au niveau de l’hôpital Fann et de l’identifier.

Il est allé le plus normalement du monde faire sa consultation à l’hôpital Fann, en cachant le fait qu’il était sujet contact, à en croire, Dr Diouf.

 A l’interrogatoire des médecins, ‘’le jeune étudiant guinéen a même dit qu’il ne connaissait pas la maladie et qu’il n’avait jamais vu de signes de cette maladie, alors que certains membres de sa famille sont atteints par le virus Ebola. Nous avons recoupé les informations, les investigations menées nous ont permis de voir qu’il s’agit de ce jeune’’, a souligné Dr Diouf.

Les investigations menées font état d’un séjour de trois semaines au Sénégal. S’Il a consulté les médecins, c’est parce qu’il a commencé à avoir de la fièvre, mais il n’avait pas de signes hémorragiques. ‘’Donc il commençait à ressentir les symptômes. Pendant toute cette phase où on ne sent pas le symptôme, la personne n’est pas contagieuse. Elle n’est pas source de contamination. C’est seulement à partir du moment où les symptômes apparaissent qu’elle devient contagieuse et cette période coïncide avec celle où elle a été mise en quarantaine au niveau de l’hôpital Fann, à la clinique des maladies infectieuses’’, a précisé Dr Diouf.

Absence de signes de contamination

Selon le directeur du Sneips, c’est après la période d’incubation que les signes commencent à apparaître. Et c’est en ce moment que la personne peut être une source de contamination. ‘’Ce jeune a présenté les symptômes et ce qui a motivé sa consultation. Pendant la période où il a séjourné au Sénégal, il n’y a pas eu de signes permettant de dire qu’elle était une source de contamination’’, a-t-il signalé.

S’agissant des médecins qui l’ont consulté, il a souligné que les prédispositions sont telles que quand on reçoit un malade, à partir de l’interrogatoire, on commence un peut à l’étiqueter. Ce qui a fait qu’il a été mis en quarantaine et les médecins qui l’ont consulté l’ont fait en prenant toutes les précautions.

Mais, néanmoins, dit-il, les dispositions sont prises pour circonscrire les cas contact et bien investiguer le patient, son passage, son itinéraire et son entourage.

Pour la suite à donner à cette affaire, Dr Diouf soutient que le malade est déjà pris en charge et que les autorités ont pris toutes les dispositions idoines pour apporter la riposte au virus Ebola. 

VIVIANE DIATTA

 

 

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