Publié le 27 Jul 2014 - 22:09
VIOL, PEDOPHILIE ET DETOURNEMENT D’UNE MINEURE DE 9 ANS

L’étudiant encourt  10 ans de prison

 

L’étudiant M. Diouf risque de passer ses dix prochaines années en prison s’il est reconnu coupable de viol, pédophilie et détournement sur une mineure de 9 ans. Une histoire alambiquée.

 

N’en pouvait plus du comportement ‘’bizarre’’ de la petite  A. C, âgée de 9 ans, l’institutrice Awa Sy a convoqué ses parents. A sa grande surprise, c’est le nommé M. Diouf qui est venu, en se présentant comme l’ami de l’oncle de la petite et son tuteur. Awa Sy lui expliqua que la petite A. C ne se comporte pas comme les enfants de son âge. Son interlocuteur lui promit de régler le problème, car les parents de la petite sont à l’étranger.

Deux jours plus tard, l’institutrice convoqua les parents d’un autre  élève et c’est toujours M. Diouf qui répondit à la convocation. Intriguée, la dame lui fit la remarque. L’étudiant la rassura, en lui faisant comprendre qu’il est un ami intime du père. Profitant de sa présence, il revint sur le cas de la petite A. C et fit une confidence qui laissa l’institutrice abasourdie. «La petite m’a déshabillé et embrassé, tout en touchant à mes parties intimes», raconta-t-il à l’institutrice. Prise de panique, Awa Sy s’en ouvra à une de ses collègues et ensemble, elles décidèrent d’en informer les parents de la petite qui fut conduite à l’hôpital. Le médecin fit part de lésions hyménales attestant que l’enfant a été violée.

Tout comme à l’enquête préliminaire, le prévenu a nié les faits devant le tribunal des flagrants délits. «Je n’ai jamais touché à cette petite. Elle est comme une nièce pour moi », s’est défendu l’étudiant. Alors que la victime A. C a confié au juge que l’ami de son oncle l’a violée à plusieurs reprises. «Il menaçait de me tuer, c’est pourquoi je n’ai rien dit à personne. Il me forçait à entretenir des rapports avec lui», a-t-elle déclaré.

L’institutrice a également révélé que les camarades de la petite A. C se sont à plusieurs reprises plaints du comportement ‘’suspect’’ de la petite. A propos du prévenu, elle a ajouté : «je ne peux même pas revenir sur tout ce qu’il m’a dit. Il a pris deux heures à me raconter toutes sortes de choses sur la petite. Cela m’a choquée et j’étais étonnée de voir que beaucoup d’enfants le connaissaient à l’école». L’étudiant a réagi à cette déposition, en martelant : «je ne lui ai rien dit de tout ce qu’elle vient de raconter. C’est plutôt moi qui me suis fâché contre elle, car elle a attendu la fin de l’année pour dénoncer le comportement critique de la petite. Elle m’avait même révélé que la petite disait à ses camarades qu’elle avait un copain et ils ont été une fois surpris dans les toilettes».

Cette tirade n’a pas convaincu le procureur qui l’a assimilée à un ‘’tissu de mensonges’’. Convaincu de la culpabilité du prévenu, il a requis une peine d’emprisonnement de 10 ans ferme. «Le péché de mon client, c’est qu’il parle trop. Il ne peut pas se taire, mais cela ne veut pas dire qu’il soit coupable. Il n’y a pas d’éléments objectifs qui peuvent le prouver», a rétorqué l’avocat de M. Diouf. Il a émis des doutes sur l’enquête. «La petite nous a dit que la chambre du prévenu était peinte en jaune, alors qu’en réalité, elle est de couleur bleue», a-t-il souligné, avant de demander la relaxe de son client au bénéfice du doute.

L’étudiant sera fixé sur son sort le 30 juillet prochain. Auparavant, la partie civile, pour réparer le préjudice causé avait réclamé la somme de 100 000 francs. 

NDEYE AWA BEYE

 
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