Publié le 24 Jul 2014 - 11:49
VOULANT VIVRE EN CONCUBINAGE AVEC UN CLIENT

La «prostituée» guinéenne

 

Saran Condé est de taille moyenne, de teint clair. La jeune Guinéenne a été jugée hier par le tribunal des flagrants délits pour avoir détruit des biens appartenant à autrui et pour défaut de carnet sanitaire. Tout au long de son procès, elle n’a cessé de se défendre d’être une prostituée. Le 5 mai dernier, lors d’une virée nocturne, Saran a fait la connaissance d’un certain Julian. Après avoir longuement échangé, ce dernier lui a demandé d’aller vivre avec lui, tout en lui assurant que leur relation pourrait aboutir à une quelque chose de sérieux.  

La jeune fille accepta, en posant des conditions. Elle lui demanda la somme de 500 euros pour ses besoins. Julian lui promit de lui donner un peu d’argent, en lui rétorquant qu’il n’avait pas cette somme. Une fois le marché conclu, les deux tourtereaux se rendirent au domicile de Julian. Lorsque Saran voulut prendre ses médicaments, son conjoint, pris de panique et pensant qu’elle détenait de la drogue, fit appel à un ami. A deux, ils la sommèrent de vider les lieux, malgré les assurances de la Guinéenne qu’elle ne détenait pas de la drogue. Elle refusa de partir sous prétexte qu’on l’accusait à tort.

«Je ne suis pas une prostituée. On a conclu un marché, mais c’était juste pour me venger de sa copine, car elle m’avait une fois pris mon petit ami», s’est défendue la prévenue devant la barre. La partie civile, qui n’a pas comparu, aurait déclaré lors de l’enquête préliminaire que la Guinéenne l’avait menacée de mort quand elle avait voulu la faire sortir de chez elle. Julian a confié aux enquêteurs que Saran Condé a défoncé la porte de sa chambre, lui causant ainsi une grande perte. «C’est faux, il a voulu entretenir des rapports sexuels avec moi et j’ai refusé», a-t-elle ajouté pour sa défense.

Des propos qui n’ont pas empêché le substitut du procureur de demander l’application de la loi à l’endroit de la prévenue. Son avocat a sollicité la relaxe de sa cliente. Selon Me Abdouramane So, rien dans le dossier ne prouve que Saran Condé est une prostituée. La Guinéenne sera fixée sur son sort vendredi.  

NDEYE AWA BEYE

 

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