Publié le 25 Feb 2015 - 19:47
ZONE EURO

L’Eurogroupe et le FMI valident le programme de réformes grec

 

À l'issue d'une téléconférence d'à peine une heure des ministres des Finances, la Grèce a reçu l'aval de ses partenaires de l'Eurogroupe et du Fonds monétaire international pour la liste de réformes présentées la nuit dernière en contrepartie du délai de quatre mois que l'Eurogroupe avait consenti vendredi pour la prolongation de l'aide financière.

 

Cet aval européen signifie que la Grèce doit maintenant mettre en œuvre ses réformes si elle veut espérer dans quatre mois le dernier versement de l’aide financière. Le feu vert de l’Eurogroupe ne sera d’ailleurs définitif qu’après le vote des Parlements qui sont tenus de ratifier toute modification du programme d’aide, comme c’est le cas pour les Parlements finlandais et allemands.

Malgré cet accord, l’Eurogroupe reste prudent. Ce n’est pas une approbation des réformes, mais une validation de l’approche du gouvernement grec, affirme par exemple le commissaire européen aux Affaires économiques. La directrice du Fonds monétaire international préconise quant à elle plus de clarté. Le président de la Banque centrale européenne souligne pour sa part les différences avec les réformes demandées jusqu’ici dans le cadre du plan de sauvetage.

La fiscalité au cœur des réformes

Mais un mois après son arrivée aux commandes, le gouvernement grec se plie largement aux exigences de ses partenaires, celles-là mêmes qui avaient été dénoncées avant les élections par Syriza. Le gros des réformes proposées pour satisfaire les créanciers concerne la fiscalité. Le gouvernement grec s'engage à redoubler d'effort pour collecter l'impôt et lutter contre l'évasion fiscale. Les plus nantis devront passer à la caisse, l'indépendance de l'administration centrale des impôts sera renforcée et ses moyens élargis.

En ce qui concerne l'équilibre budgétaire de l'Etat, on continue : on coupe dans les dépenses et on essaie d'augmenter les recettes. Le nombre de ministères passera de 16 à 10, la grille des salaires dans la fonction publique sera remaniée et les avantages des hauts fonctionnaires et des parlementaires réduits.

Revirement sur les privatisations

C'est sur les privatisations que s'opère le revirement le plus spectaculaire d'Athènes. Les privatisations en cours, pourtant dénoncées avant les élections par le parti Syriza, doivent être poursuivies. Et pour celles à venir, il va falloir maximiser les bénéfices pour l'Etat.

Les mesures sociales se retrouvent reléguées à la dernière page du document. Le gouvernement grec prévoit d’améliorer la couverture sociale, ainsi que l’accès au logement, à la nourriture et à l’énergie pour les plus pauvres. L'augmentation du salaire minimum, une promesse centrale du gouvernement, se fera en consultation avec les institutions internationales. Ni le montant, ni le calendrier de sa progression ne sont mentionnés

(rfi.fr)

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