Publié le 26 Mar 2024 - 13:16
ALIOU CISSÉ SUR SÉNÉGAL-BÉNIN

 “Un bon match, physique, très africain”

 

En conférence d’avant-match, hier, Aliou Cissé s’attend à un match très engagé entre le Sénégal et le Bénin, ce soir (19 h) au stade de la Licorne d’Amiens.

 

‘’Le temps de jeu est hyper important’’

‘’En choisissant les 31 joueurs, on savait que le groupe était disproportionné, dans la mesure où il y a des joueurs qui ont beaucoup joué et qu’il fallait les gérer physiquement. D’autres ont peu joué. Mais c’était important, dans cette période, de rappeler tout le monde. On sait que le groupe de ce mois de mars sera différent de celui de juin. Maintenant, le temps de jeu est hyper important, on le sait. Aller dire que celui qui ne joue pas en club ne sera pas sélectionné, je n’irai pas jusque-là. Mais on sera très attentif sur les temps de jeu parce qu’on va vers deux gros matchs contre le Congo et la Mauritanie. On aura besoin de tout le monde à 100 % en club pour donner le maximum pour ces deux matchs qui comptent pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026.’’

‘’Le Bénin, une vraie équipe africaine’’

‘’Je n’ai pas regardé le match Côte d’Ivoire-Bénin, mais une chose est sûr, c’est que contre le Bénin, ce sera un match disputé. La preuve, le dernier match qu’on a joué chez eux ils ont égalisé à la 78e mn. C’est une équipe qui ne lâche rien, qui se battra. En réalité, c’est ce qu’on est venu chercher à Amiens pour bien préparer nos deux matchs de juin. On veut une bonne opposition. Ce sera un bon match, physique, très africain. Le Bénin est une équipe plus directe qui joue sur l’impact physique. Une vraie équipe africaine qui joue sur les premiers et les deuxièmes ballons, et dans les transitions. Elle est aussi capable techniquement, par moments, de jouer dans les intervalles. On sera bien servi en préparation du match contre le Congo en juin où il y aura de la verticalité, des duels.’’

‘’Aucun système n’est infaillible’’

‘’Il n’y a pas de système à double tranchant. Les gens parlent tout le temps de système, mais ce n’est pas le plus important dans le football. Dans cette équipe nationale, il y a de grands joueurs qui font le métier dans les championnats les plus relevés. Tactiquement, ce sont des garçons qui sont au courant de ce que je fais. Habib est là et les autres, vous pouvez leur demander, ils sont au courant du système qu’on est en train de faire et savent exactement quel est leur rôle dedans et essayent de le remplir. Après, il n’y a pas de système infaillible. En réalité, chaque système a ses avantages et ses inconvénients. S’il y avait le système approprié où l’on gagne à chaque fois, les entraineurs iraient là-bas pour être le disciple de celui qui a trouvé ce secret. Je suis plutôt satisfait du rendement de l’ensemble du groupe contre le Gabon. On verra contre le Bénin. Peut-être que ce sera le même système ou un autre. Le plus important est que les joueurs se sentent concernés et savent ce que j’attends d’eux. C’est à eux de faire le maximum en étant à leur meilleur niveau pour collectivement on puisse avoir une expression digne de ce nom et gagner ce match pour se mettre en confiance pour les prochaines échéances.’’

‘’Pas de révolution’’

‘’On n’est pas dans une révolution. J’aime travailler dans une certaine continuité. Depuis que j’ai pris l’équipe, on n’a pas eu vraiment une révolution au niveau de la Tanière. C’est surtout une équipe qui continue à vivre ensemble, à avoir une expérience collective au fil des compétitions. L’équipe du Sénégal, c’est également la forme du moment. On verra au mois de juin dans quelle forme nos joueurs arriveront. Ouvrir la Tanière ne veut pas dire faire une révolution. Aujourd’hui, c’est continuer à travailler en y intégrant plus de qualité et réfléchir sur le onze de départ. En réalité, ce qui est important est que le Sénégal est doté de nombreux joueurs à travers le monde. Ces deux matchs nous permettaient d’ouvrir la Tanière comme on l’a fait. Au mois de juin, on verra selon la forme du moment. À partir de là, on constituera une équipe compétitive, mais le noyau du groupe, tout le monde le connait. On n’est pas là pour faire une révolution. C’est surtout pour préparer ces jeunes et leur ouvrir la Tanière en leur donnant la possibilité de s’intégrer.’’

LOUIS GEORGES DIATTA

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