Publié le 17 Jan 2024 - 13:58
MOBILISATION DES RECETTES POUR GESTION BUDGÉTAIRE 2024

La DGID et la DGD se mettent au travail

 

Hier, au cours de l'atelier de lancement de la gestion budgétaire de l'année 2024, la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) et celle des Douanes ont expliqué le processus à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de mobilisation des recettes.

 

La gestion budgétaire de l'année 2024 a été officiellement lancée, hier, à Dakar. À cette occasion, la Direction générale des Douanes (DGD) et celle des Impôts et des Domaines (DGID) ont expliqué comment elles comptent procéder pour atteindre les objectifs qui leur sont assignés, dans le cadre de la mobilisation des recettes.

En ce qui la concerne, la Direction générale des Douanes a mis en œuvre cinq mesures stratégiques pour atteindre les objectifs. Le commandant Abdoulaye Diouf de la DGD a souligné qu'il s'agit, premièrement, de la poursuite de l'élargissement de l'assiette fiscale, à travers la gestion optimale du renseignement et l'amélioration du processus de recensement. Une autre mesure concerne le renforcement du contrôle fiscal, par le biais de la couverture des secteurs stratégiques, d'une programmation pluriannuelle et l'optimisation du temps de contrôle.

La troisième mesure, informe M. Diouf, c'est la diversification des procédures de recouvrement en fonction de la nature de l'activité ou de la spécificité du débiteur. Le renforcement de la conformité fiscale par le truchement de la gestion des risques d'incivisme fiscal et la poursuite de la digitalisation des procédures afin d'améliorer la qualité des services rendus aux usagers, reste la quatrième mesure. La dernière mesure, dit-il, c'est le pilotage et le suivi de la performance à travers l'assignation d'objectifs Smari, le monitoring régulier des activités et l'évaluation sans complaisance de la performance des services et des ressources humaines.

Par la même occasion, le commandant Diouf a souligné qu'ils ont également mis en place des mesures de dédouanement pour une meilleure prise en charge des éléments de taxation.

En outre, a-t-il souligné, ils vont aussi renforcer les mesures de surveillance douanière et de lutte contre la fraude, en accentuant les contrôles sur les régimes économiques et particuliers afin de minimiser les éventuelles pertes de recettes : en opérationnalisant le Système interconnecté pour la gestion des marchandises en transit (Sigmat) en vue de parachever la dématérialisation des procédures de transit devant permettre un apurement informatique des opérations de transit vers les pays limitrophes, en renforçant les vérifications après dédouanement et en accélérant le processus d'opérationnalisation du Guichet unique de dédouanement des véhicules.

De son côté, la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) a rappelé qu'elle a produit une progression de 141,9 milliards F CFA en valeur absolue, soit 7 % en valeur relative, en 2023. Un chiffre très important, comparé aux réalisations qui ont été effectuées en 2022.

Ainsi, dit la DGID, des facteurs favorables, mais aussi défavorables ont permis l'obtention de ces résultats. Au titre du 1er semestre, la DGID a rappelé qu'elle avait réalisé 64,5 % des recettes de 2023.

Pour 2024, "on a un objectif brut de 2 820 milliards, alors qu'en 2023, on était à 2 362,9 milliards de francs CFA. Pour ce qui concerne la comparaison de ces mêmes objectifs par rapport aux réalisations, il faut le dire, ils sont encore provisoires de 2023, parce que nous sommes en pleine période complémentaire. Nous escomptons des résultats définitifs pour 2023 de 2 345 milliards. Donc, quand on compare l'objectif de 2 820 milliards pour 2024, on a une progression très significative de 475,2 milliards qui est attendue de nos services", renseigne la DGID.

Pour atteindre ces objectifs, la direction annonce un certain nombre de stratégies à mettre en œuvre. ‘’Nous avons des charges au bas de l'échelle, la Direction des services fiscaux avec les contribuables qui font au plus 100 millions de chiffres d'affaires. Nous avons ensuite la Direction des moyennes entreprises qui polarise les contribuables qui font entre 100 mille et 100 millions, et 2 milliards de chiffres d'affaires. Et nous avons enfin la Direction des grandes entreprises(DGE) avec plus de 2 milliards de chiffres d'affaires", renseigne-t-on.

FATIMA ZAHRA DIALLO 

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