Publié le 31 Jan 2024 - 14:30
RAPPORT TRANSPARENCY INTERNATIONAL 2023

Le Sénégal toujours dans la zone rouge

 

Le dernier Indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International (2023) montre que le Sénégal stagne dans la zone rouge des pays, en se classant 70 sur 172 pays. Cette situation, d’après le Forum civil, témoigne d’un manque de volonté politique d’appliquer les dispositifs de contrôle et de sanctions prévus par la loi sénégalaise.

 

Décidément, la corruption sera l’un des principaux points noirs du magistère de Macky Sall.  La publication des résultats de l’Indice de perception de la corruption 2023, publiés hier par Transparency International, a démontré que le Sénégal demeure encore dans la zone rouge, avec une note de 43/100, peut-on lire dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction.

Selon les camarades de Birahime Seck, notre pays, qui a obtenu la même note que l’IPC 2022 publié en 2023, stagne dans ce processus de lutte contre la corruption. Le Sénégal peine à relever son niveau dans la lutte contre la corruption, malgré la mise en place de diverses mesures comme «’’l’adoption, par l’Assemblée nationale, d’une loi modifiant le Code de procédure pénale pour la mise en place d’un Parquet national financier et  l’adoption, en Conseil des ministres du 22 novembre 2023 du projet de loi modifiant la loi n°2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac) et du projet de loi n°2023-23 modifiant la loi n°2014-17 du 2 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine ainsi que  l’adoption, en Conseil des ministres du 6 décembre 2023’’, indiquent-ils dans le document.

Par ailleurs, toujours selon les membres du Forum civil, ‘’les dossiers mis sous le coude par Monsieur le Président de la République Macky Sall et l’absence de redevabilité entretenue par les corps de contrôle, à l’instar de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’État (IGE), de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), de l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop)’’ participent aussi à renforcer l’impunité et la persévérance des faits de corruption.

Néanmoins, soutient la section sénégalaise de Transparency International, ‘’l’effectivité des textes précités, l’autonomie, l’indépendance et la compétence des animateurs des organes de lutte contre la corruption pourraient permettre, dans le futur, d’améliorer la note du Sénégal’’, peut-on lire dans le texte.  

Dans la perspective d’un meilleur cadre de lutte contre les faits de corruption, le Forum civil compte soumettre quelques recommandations au prochain président de la République. Ces suggestions vont de la finalisation des textes sur le Cadre général de l’éthique et de la déontologie dans la Fonction publique, à l’autonomie budgétaire de certaines juridictions avec obligation de reddition, en passant par des moyens conséquents au profit au Parquet national financier (PNF).

Mamadou Makhfouse NGOM

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